En n’obtenant pas une majorité de députés dans l’Assemblée nationale, la coalition «Ensemble!» menée le chef de l’État Emmanuel Macron se retrouve dans une situation peu confortable, ne pouvant faire passer ses projets de loi seulement sur sa coalition.
C’est une première depuis 2002 et l’inversion des élections législatives et présidentielles. La coalition menée par le président Emmanuel Macron n’a pas obtenu la majorité dans l’Assemblée nationale avec seulement 245 sièges. Une situation qui complique les projets pour la France souhaités par le pensionnaire de l’Élysée, avec en première ligne la réforme des retraites.
Dans une interview accordée aux médias régionaux, Emmanuel Macron avait annoncé une entrée en vigueur de cette réforme pour l’été 2023. Un calendrier qui pourrait être mis à mal par la déconvenue des législatives.
Prévu pour cet été, le projet de loi sur le pouvoir d’achat semble aussi avoir du plomb dans l’aile. La remise sur le carburant ou le chèque alimentaire souhaité par Emmanuel Macron divisent hors du parti présidentiel. Pour la gauche, le projet ne va pas assez loin et la droite pointe du doigt le coût d’une telle opération.
construire une majorité d’action
«En tant que force centrale à l’Assemblée, nous devons assumer une responsabilité particulière, a déclaré au soir du deuxième tour la Première ministre Élisabeth Borne. Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d’action».
Dans cette hypothèse, une alliance avec les LR (61 députés) offrirait une majorité au Palais Bourbon.
Cependant, dès l’annonce des résultats le président des Républicains Christian Jacob a balayé cette hypothèse : «Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l'opposition, nous sommes dans l'opposition, nous resterons dans l'opposition», a-t-il martelé.
Vers une dissolution de l'Assemblée ?
Une annonce qui tranche avec la position de l’ancien ministre LR Jean-François Copé qui a de son côté appelé à sceller un «pacte de gouvernement» avec le président de la République.
Sans accord avec les LR, Emmanuel Macron va devoir «faire preuve de beaucoup d’imagination», a confié au micro de France 2 le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. En effet, le parti présidentiel devra faire des concessions et des négociations pour s’attaquer aux sujets mis en avant durant la présidentielle comme la santé, l’écologie ou encore l’éducation
A terme, la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République est également une option.