Marine Le Pen doit mener ce vendredi dans sa circonscription du Pas-de-Calais son dernier jour de campagne pour les élections législatives. Pour elle, mais aussi pour le Rassemblement national, l’enjeu est important.
Elle entend bien mobiliser. Marine Le Pen sera dans le Pas-de-Calais ce vendredi, et particulièrement dans la circonscription où elle se présente à sa réélection de députée, pour le dernier jour de campagne des élections législatives. Dimanche, jour du second tour, où tout va se jouer, la candidate, mais aussi l’ensemble de son parti, affronteront un moment important de leur avenir.
Pour elle, déjà, puisque malgré son gros score de 53,96 % des voix exprimées obtenues au premier tour, elle n’a pas pu être déclarée officiellement gagnante de l’élection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
En effet, eu égard à un taux d’abstention qui l’a empêchée de réunir au moins 25 % des inscrits, elle doit se plier à un second tour dimanche. En ballotage favorable, elle devrait logiquement être réélue députée, sauf énorme surprise.
Le RN aussi joue gros
Mais ce dernier jour de campagne sera aussi l’occasion pour elle de sensibiliser et surtout rallier l’électorat favorable au Rassemblement national. Bien que Jordan Bardella soit le président du parti (par intérim jusqu’au 10 septembre), Marine Le Pen reste la figure derrière laquelle le RN espère réaliser un score historique aux législatives.
Cela a déjà été le cas lors du premier tour, avec 18,68 % des voix, contre 13,20 % en 2017. Le RN est arrivé en tête dans 108 circonscriptions et est présent dans 208 duel au second tour. Marine Le Pen a indiqué espérer en obtenir une centaine de députés, «voire plus», afin de posséder «un groupe puissant» à l’Assemblée nationale. Les projections avancent, elles, de 20 à 45 députés RN possiblement élus.
Le but est d’exister entre le duel attendu entre les macronistes et la Nupes. Les deux formations sont promises à se partager le Parlement, ce que refuse Marine Le Pen. Le risque, selon elle, serait de voir les combats menés par le Rassemblement national être éclipsés. «La problématique de l’immigration disparaitra de l’Assemblée, la problématique de l’insécurité disparaitra, la problématique de l’islamisation disparaitra», a-t-elle averti sur France 2 mardi.