En déplacement dans le Calvados ce mercredi 15 juin, où elle se présente aux législatives dans la 6e circonscription, la Première ministre Elisabeth Borne a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte, assurant qu'elle ne pouvait pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol.
Un encouragement adressé à toutes les femmes victimes. La Première ministre Elisabeth Borne, en déplacement de campagne ce mercredi 15 juin dans le Calvados, a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte, assurant qu'elle ne pouvait pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol.
Le ministre des Solidarités Damien Abad, déjà accusé de viols serait visé par un nouveau témoignage l'accusant d'un viol qui remonterait à 2010, selon Mediapart. A ce stade, les accusations de la présumée victime se basent sur les déclarations de son avocate Me Raphaële Bialkiewicz et rien n'indique qu'une plainte a été déposée. D'ailleurs, sans évoquer explicitement une plainte, l'avocate a indiqué qu'elle procédait «à la récolte et aux recoupements d'éléments, en vue d'y apporter toutes les suites utiles».
«Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes»
C'est dans ce contexte qu'Elisabeth Borne a réagi, ne souhaitant toutefois pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme», et préférant plutôt inviter toutes les victimes de violences sexuelles à déposer plainte.
«C'est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (...) soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de témoignages anonymes», a ainsi déclaré la cheffe du gouvernement, à Villers-Bocage, dans la 6e circonscription du Calvados, où elle fait campagne pour les législatives.
«En tant que Première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d'établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte.(...) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (...) accueillir au mieux les femmes pour qu'elles puissent déposer plainte et que la justice puisse établir des faits», a-t-elle ajouté.
Ce nouveau témoignage survient après les accusations dévoilées au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées : deux femmes, citées par Mediapart, accusaient ainsi le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011. Celui-ci s’en était défendu, comme il le fait encore aujourd'hui.