Election après élection, l’abstention s'impose comme un vrai sujet de préoccupation de la vie politique française. Depuis plusieurs dizaines d’années la part d’abstentionnistes n'a cessé d’augmenter durant les différents scrutins. Les législatives de 2022 ont cependant légèrement cassé la dynamique.
Une hausse continue qui a fait passer l'abstention de 30,5 % (moyenne des deux tours) en 1997 à 54,33 % (moyenne des deux tours) lors du dernier scrutin en 2017. Autrement dit, en juin 2017, plus de la moitié des électeurs a fait le choix de ne pas se rendre aux urnes.
Au cours des cinq dernières élections législatives l’abstention a augmenté de près de 30 points, une dynamique qui aurait pu continuer en 2022. Cependant, si les Français ne se sont pas intéressés à la campagne des législatives 2022, ils sont tout de même plus nombreux à s'être rendus aux urnes que lors du scrutin de 2017.
Ainsi, au premier tour des élections de 2022 l'abstention a été de 52,49 %, soit un peu plus d'un point de plus qu'en 2017. C'est au second tour que la tendance des dernières années s'est modifiée. 53,77 % des électeurs ont fait le choix de s'abstenir, soit 3,6 points de moins qu'en 2017.
En 1997, le premier tour des législatives n’avait été marqué que par une faible abstention. Seuls 32,08 % des électeurs avaient alors fait le choix de ne pas voter. Une part d’abstentionnistes qui avait chuté un peu plus lors du second tour pour atteindre 28,92 %. Deux taux qui restent parmi les plus faibles de ces cinq derniers scrutins législatifs.
Durant les trois élections suivantes en 2002, 2007 et 2012, l’abstention a continué de gagner du terrain passant de 37,63 %, en moyenne des deux tours, en 2002 à 43,72 % en 2012. La plus grande augmentation intervient entre les scrutins de 2012 et 2017 où elle bondit de près de dix points pour atteindre 54,33 %. Au second tour de 2017, la part de l’abstention frôle les 60 % en atteignant 57,36 %