Après la déroute de Valérie Pécresse à la présidentielle, le parti Les Républicains compte sur les élections législatives pour conserver son ancrage à l’échelle locale et (re)mettre les enjeux nationaux au centre du débat.
Le soir du 10 avril, Les Républicains, et leur candidate Valérie Pécresse, essuyaient une cinglante défaite à la présidentielle. En effet, le parti réalisait son score le plus bas sous la Ve République, avec 4,8% des voix.
Après cet échec retentissant, les LR comptent sur ces élections législatives pour remettre les idées au cœur du débat. «Il est important qu’à travers cette campagne, chacun puisse parler des grands enjeux de notre pays et de leurs réponses», déclare à CNEWS Alexandre Touzet, Vice-président du Conseil départemental de l’Essonne, et maire LR de Saint-Yon.
Dénonçant, le manque de communication de la majorité présidentielle, qui refuse de parler des sujets qui préoccupent les Français, l’élu estime que sa famille politique peut, a contrario, «sortir de l’ambiguïté du moment» pour «aborder des sujets tels que les retraites, le budget, ou encore la sécurité».
Une «alternative raisonnable»
Lors de cette campagne, deux blocs se dessinent pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale : la Nupes, portée par Jean-Luc Mélenchon, et La République En Marche-Ensemble, l’actuelle majorité présidentielle.
Face à ces forces politiques omniprésentes aux campagnes actives, le parti LR entend apporter une alternative et son expérience. «L’objectif est de montrer qu’il y a une alternative raisonnable, qu’il n’y a pas seulement deux mouvements populistes d’extrême gauche et d’extrême droite, avec la majorité présidentielle au milieu», considère Alexandre Touzet.
Un parti confiant
La défaite de l’élection présidentielle ne semble pas avoir démotivé la droite républicaine, qui croît en son programme et son ancrage local pour peser à l’Assemblée nationale.
Lors d’une conférence de presse, Christian Jacob, le patron des Républicains, avait assuré que son parti allait «créer la surprise» les 12 et 19 juin et «être un acteur déterminant» pour peser dans le prochain quinquennat.
Une confiance qui s’explique par le profil des électeurs qui pourraient se rendre dans les urnes dimanche prochain. «Le corps électoral ressemble davantage à celui des élections départementales et régionales que celui du premier tour de la présidentielle, juge Alexandre Touzet, et cet électorat est plus favorable aux Républicains».
Selon un sondage Ifop-Fiducial, Les Républicains, l’UDI et les Centristes pourraient remporter entre 40 et 55 sièges à l’Assemblée nationale le 19 juin prochain. Une estimation en-deçà de l’actuel groupe LR, qui compte 100 députés.