Des perquisitions sont actuellement en cours au siège du groupe Orpea, rue Jean Jaurès, à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine (92), dans le cadre de l'enquête ouverte en avril sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d'infractions financières.
La direction d'Orpea a confirmé ce mercredi qu'une perquisition était «en cours au siège» du groupe, alors qu'une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) sont entrés dans l'immeuble de bureaux en début de matinée.
Une entreprise dans la tourmente
Cette entreprise privée française fondée en 1989, gestionnaire d'une chaîne d'Ehpad et de maisons de retraite, est dans la tourmente depuis la publication fin janvier d'un livre-enquête signé par le journaliste Victor Castanet, dans lequel plusieurs centaines de témoins dénoncent des méthodes de travail mettant en danger les pensionnaires.
Depuis, le groupe – qui a changé de PDG entre-temps – est dans la tourmente. Plusieurs enquêtes ont été lancées et un rapport d'enquête – commandé par le gouvernement et rendu public en avril – avait révélé les lourds dysfonctionnements qui existent au sein de ce groupe privé.
L'entreprise est donc visée depuis avril par une enquête judiciaire, ouverte à Nanterre, sur des soupçons de maltraitance institutionnelle ou d'infractions financières, confiée aux gendarmes de la Section de recherche de Versailles.
Ces investigations ont été jointes à celles, lancées en février, pour «faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée».
Et depuis hier matin, l'ex-directeur général du groupe Orpea est également entendu librement dans le cadre d'une autre enquête, celle ouverte pour «délit d'initié» concernant sa revente d'actions juste avant la parution de ce livre.