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Attentat raté aux bonbonnes de gaz en 2017 : le procès s'ouvre aujourd'hui

Les investigations avaient permis d'établir que le détonateur avait été actionné à neuf reprises, sans pour autant déclencher d'explosion, en raison d'une probable défaillance. [Capture Google Maps]

La cour d'assises spéciale de Paris juge à partir de ce mardi trois hommes soupçonnés d'être impliqués dans un attentat raté aux bonbonnes de gaz dans la nuit du 29 au 30 septembre 2017, dans le 16e arrondissement de Paris.

Leur procès doit durer jusqu'au 24 juin. A partir de ce mardi, deux cousins, Aymen Balbali, un Parisien de 34 ans parfois surnommé «Daesh», et Sami Balbali, 37 ans, gérant d'une société de transport, ainsi qu'un troisième homme, Amine Abbari, comparaissent devant la cour d'assises spéciale de Paris. Tous sont soupçonnés d'être impliqués dans un attentat islamiste finalement avorté.

Dans la nuit du 29 au 30 septembre 2017, un habitant du 31 de la rue Chanez (16e arrondissement de Paris) avaient alerté la police après avoir découvert, dans le hall de son immeuble, quatre bonbonnes de gaz aspergées d'essence. Une fois sur place, les premiers policiers étaient tombés sur quatre seaux et un jerricane contenant plus de 30 litres d'essence, des sacs à gravats ainsi qu'un dispositif de mise à feu composé d'un téléphone portable et de câbles électriques. 

Les investigations menées dans la foulée avaient permis d'établir que le détonateur avait été actionné à neuf reprises, sans pour autant déclencher d'explosion, en raison d'une probable défaillance.

Très rapidement, les soupçons des policiers s'étaient portés vers Aymen et Sami Balbali, dont l'ADN a été retrouvé sur les objets présents au 31 rue Chanez. Incarcérés depuis octobre 2017, tous les deux sont poursuivis, entre autres, pour tentative d'assassinat et de terrorisme.

UNE MOSQUÉE HOMOSEXUELLE VISÉE ?

Pendant ces deux semaines de procès, la justice va tenter de lever le voile sur ce projet d'attentat et la présence du dispositif rue Chanez, inexpliqués jusque-là.

Durant l'enquête, Aymen Balbali a évoqué l'idée de brûler «une mosquée homosexuelle» localisée, selon lui, dans le 18e ou 19e arrondissement de Paris. Mais aucun élément recueilli par les enquêteurs n'a confirmé cette piste.

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