Un médecin esthétique, exerçant à Montbonnot-Saint-Martin en Isère et mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur une vingtaine de patientes, a été placé sous contrôle judiciaire, a appris CNEWS auprès d’Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
En Isère, un médecin esthétique a été mis en examen, le 11 décembre 2024, pour viol et agressions sexuelles sur une vingtaine de patientes. Alors qu’il contestait les faits qui lui sont reprochés, l’homme a été placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, contrairement aux réquisitions du parquet «qui sollicitait son placement en détention provisoire», a indiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, ce vendredi 20 décembre, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Les faits ont débuté le 30 mai 2024. Ce jour-là, une femme a déposé plainte à l’encontre du praticien exerçant à Montbonnot-Saint-Martin, en Isère. Selon elle, le médecin esthétique l’aurait agressée sexuellement «lors d’une séance d’épilation laser».
Ainsi, et sous la direction du parquet, les enquêteurs de la brigade de recherches de Meylan ont contacté l’ensemble de la patientèle du mis en cause. «22 personnes se présentaient à la gendarmerie et rapportaient toutes des faits de même nature avec un mode opératoire similaire (attouchements de nature sexuelle lors de séances de soins esthétiques, notamment d’épilation laser du maillot)», explique le magistrat.
20 plaintes ont été déposées
Au total, 20 plaintes ont été déposées à l’encontre du médecin esthétique, dont une pour viol. 19 victimes ont été examinées par des médecins légistes, ces derniers ayant ensuite délivré des ITT de 1 à 10 jours.
Il fallait attendre le 9 décembre pour que le médecin soit interpellé et placé en garde à vue. Deux jours plus tard, soit le 11 décembre, l’homme a été présenté la juge d’instruction chargée du dossier. Il a été mis en examen pour «viol et agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction».
Contestant les faits qui lui sont reprochés, le médecin esthétique a été placé sous contrôle judiciaire, alors même que le parquet demandait son placement en détention provisoire. «Il a l’interdiction d’exercer», a ajouté le procureur de la République de Grenoble.