Sur place depuis hier après-midi, la Première ministre Élisabeth Borne poursuit sa campagne, ce samedi 4 juin, dans la 6e circonscription du Calvados où elle tente de décrocher un siège de députée à l'issue des élections législatives. Elle pourra compter sur le soutien d'Edouard Philippe.
Une campagne discrète à l'image de ses premiers pas à Matignon. Arrivée sur place hier après-midi, la Première ministre Elisabeth Borne poursuit sa campagne ce samedi 4 juin, dans la 6e circonscription du Calvados, où elle se présente aux élections législatives.
Jamais élue, la nouvelle femme forte de Matignon se confronte aux urnes pour la première fois. Et l’enjeu est de taille : en cas de défaite aux législatives, Elisabeth Borne devra quitter son poste de Première ministre.
Dans ce contexte, après avoir géré les affaires gouvernementales toute la semaine, elle passe désormais ses week-ends en Normandie, espérant faire de la 6e circonscription du Calvados son fief en cas de victoire aux prochaines élections.
Pas de débat prévu avec ses adversaires
Au lendemain d'une réunion publique à Evrecy, près de Caen (Calvados), elle doit retrouver aujourd'hui, à Vire, un ancien chef du gouvernement, Édouard Philippe, dont elle a été la ministre.
Si elle pourra vraisemblablement compter sur la popularité de son prédécesseur, venu en voisin, Élisabeth Borne pourrait, dans le même temps, continuer de se défendre d’être parachutée. Même si elle n'a eu de cesse de rappeler ses attaches familiales à Livarot, à 90 kilomètres de là, localité dont son grand-père, Marcel Lescène, fut le maire et le conseiller général.
En attendant, c'est bien dans une semaine qu'Élisabeth Borne connaîtra son baptême du feu électoral. Elle sera notamment face à un jeune candidat de la gauche unie, Noé Gauchard, et au représentant local du RN, Jean-Philippe Roy.
Pour l'heure, il n'est pas prévu que la Première ministre débatte avec ses adversaires. Elle a expliqué hier avoir refusé une «proposition de France 3 qui mangeait une bonne partie du temps qu'(elle voulait) passer dans (sa) circonscription».
«Je préfère aller à la rencontre des Français et des Françaises, des élus, des chefs d'entreprises», a-t-elle objecté, tout en se montrant ouverte. «Mais si on trouve un autre format pourquoi pas…»