D'après un article du journal l'Opinion, des abayas et kamis ont fait leur apparition ces derniers mois aux portes de plusieurs établissements scolaires français. Une professeure interrogée par CNEWS s'en inquiète.
Considérés comme des vêtements traditionnels dans les pays de culture musulmane au Moyen-Orient, les kamis et abayas sont semblables à de longues robes, parfois agrémentées de capuches.
Auprès de CNEWS, une enseignante affirme les avoir vu portés par des élèves dans des établissements scolaires français, notamment ces derniers mois. En tant que professeure chargée de faire respecter la loi sur l'interdiction des signes religieux à l'école, elle s'en inquiète.
Le journal l'Opinion a publié, jeudi 2 juin, un article dans lequel il dénonce une «épidémie» de ces «tenues islamiques» dans les écoles françaises. Emmanuel Macron, en délacement à Marseille hier, a été interpellé à ce sujet.
«Comme sur toute matière, quand il y a des épidémies, il faut qu'il y ait des symptômes et on mesure, a répondu le président de la République. Là-dessus je vais être très clair, la politique que je veux conduire est toujours la même, celle de la vérité. Il ne doit y avoir aucun tabou, aucun interdit et non plus aucun fantasme. Donc moi je veux de la vérité, de la clarté sur tous les chiffres. Et ensuite je veux que la loi de la République s'applique»
Or, en la matière la loi est «très claire», a rappelé Emmanuel Macron : «pour tous les élèves dans nos écoles, il n'y a pas de signes religieux, quels qu'ils soient».
Dans son article, l'Opinion soutient que «plusieurs incidents ont éclaté dans diverses académies ces derniers mois». De son côté, la professeure interrogée par CNEWS fait état, chez les élèves, de «comportements que l'on ne voyait pas auparavant». Elle cite notamment des «enfants qui se bouchent les oreilles lorsqu'on met de la musique» en classe.
«Nous sommes livrés à nous-mêmes» face à «quelque chose d'extrêmement inquiétant et menaçant», affirme celle qui ne se sent pas soutenue par sa hiérarchie. Pour l'heure contrainte de faire appel à l'«improvisation», elle espère voir l'Education nationale se saisir du problème. Le dossier devrait être soumis au ministre, Pap Ndiaye, dans les prochains jours.