Depuis plusieurs années à Marseille (Bouches-du-Rhône), des centaines d'habitants ont été victimes de ce type d'infractions devant chez eux, voire même dans le sous-sol de leur immeuble.
Des voitures désossées sur lesquelles il ne reste parfois plus grand-chose. Depuis deux ans, plusieurs centaines de Marseillais ont retrouvé leur voiture complètement désossée, parfois sans pare-chocs et sans portes.
Un phénomène qui touche tout le monde et qui ne semble pas être prêt de s'arrêter, tant les véhicules représentent désormais pour les voleurs, un libre-service de pièces automobiles détachées.
«Le marché est juteux»
«Il y en a beaucoup, parce que le marché est juteux», explique le policier Rudy Manna, de la section départementale d'Alliance dans les Bouches-du-Rhône, soulignant que «la plupart des gars qui font ça réfléchissent en business et en argent».
Et d'assurer : «si ce n'était pas intéressant financièrement, s'ils n'avaient pas des clients, des gens qui achètent derrière, ils ne le feraient pas».
Un business qui exaspère les habitants, à l'instar de Cédric Luciano, qui, écœuré, a créé la page #TouchePasMaRue sur Facebook, où il poste des photos dénonçant ce type de délits et interpelle les pouvoirs publics afin qu'ils prennent des mesures concrètes.
«On se sent abandonnés»
«Là, ce qu'on essaie de faire, c'est vraiment d'alerter nos élus», témoigne-t-il, confiant que «l'élue chargée de la sécurité à Marseille» restait «impassible devant tous [leurs] appels et messages». «On se sent abandonnés, ça fait deux ans que ça dure», se désole le Marseillais.
Pour que cela s'arrête, Cédric a donc lancé une pétition pour demander «la mise en place de caméras de surveillance» et «davantage de présence policière». Publiée sur Change.org, elle a déjà été signée par plus d'un millier de personnes.
«#TouchePasMaRue, c'est un mouvement qui permettrait de s'associer avec nos maires, nos élus, la mairie, les aider à alerter l'Etat, c'est un mouvement citoyen afin d'accumuler des photos et témoignages de toute cette insécurité qui nous touche», peut-on lire sur cette pétition.