Le non-lieu en faveur du réalisateur Luc Besson a été confirmé ce mardi 24 mai par la cour d’appel de Paris concernant les accusations de viol qui le visaient.
Dans ce dossier emblématique de l'ère #MeToo, la cour d'appel de Paris a confirmé ce mardi 24 l'ordonnance de non-lieu en faveur du cinéaste français Luc Besson, accusé de viol par l'actrice Sand Van Roy.
«La cour a confirmé l'innocence de mon client. Une dizaine d'initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues», a indiqué l'avocat de Luc Besson, Me Thierry Marembert, à l'issue du délibéré.
un pourvoi en cassation
«Nous faisons un pourvoi en cassation immédiat», a répondu Me Antoine Gitton, avocat de la comédienne belgo-néerlandaise avec Me Francis Szpiner, dénonçant «un simulacre de justice».
«C'était un sordide fait divers et ça devient une affaire d'Etat, qu'on va traiter comme telle. Je n'ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu», a-t-il lancé.
La chambre de l'instruction de Paris avait examiné le 19 avril le recours de l'actrice contre l'abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l'influent cinéaste et producteur français. La cour d'appel a suivi mardi les réquisitions du ministère public, favorable à la confirmation du non-lieu.
UN PLAINTE EN 2018
L'actrice, qui apparaît dans «Valérian et la Cité des mille planètes» réalisé par Luc Besson, demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l'instruction, sur laquelle il n'a pas été statué dans l'immédiat.
L'affaire avait démarré avec la plainte pour viol déposée le 18 mai 2018 par Sand Van Roy contre le réalisateur après un rendez-vous avec lui dans un palace parisien.
Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles, commis selon elle au cours de deux années d'une «relation d'emprise professionnelle».
Affaire classée sans suite en février 2019
Ses plaintes avaient été classées sans suite en février 2019 par le parquet de Paris, qui estimait n'avoir pu «caractériser l'infraction dénoncée». Une juge d'instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019.
Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu «en l'absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations» de la plaignante de 34 ans.
Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour «faux» et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l'information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète. Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de «bisous dans le cou» jusqu'à la «tentative de viol», contestés par M. Besson.