A la suite des accusations de viols à l’encontre de Damien Abad, le nouveau ministre de la solidarité, de l’autonomie et des personnes handicapées, Olivier Faure et Sandrine Rousseau ont demandé ce lundi à ce que ce dernier soit exclu du gouvernement.
L’opposition a exigé une réaction de l'exécutif. Après les accusations de viols visant Damien Abad, révélées par Mediapart, plusieurs membres de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ont demandé que le nouveau ministre de la solidarité, de l’autonomie et des personnes handicapées quitte le gouvernement.
C’est le cas notamment d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Au micro de France Inter ce lundi, il a indiqué que «la parole des femmes devait être respectée» et qu’ainsi, «dans l’attente d’une décision de justice», il était préférable que Damien Abad ne «soit pas au gouvernement».
Olivier Faure a défendu une «mesure de précaution», qui «ne met pas en cause la présomption d’innocence».
«Envoyer un message fort aux femmes»
La prise de position du numéro un du Parti socialiste a été soutenue par Sandrine Rousseau, finaliste de la primaire écologiste à la présidentielle et candidate aux législatives dans la 9e circonscription de Paris.
Cette dernière a jugé sur RTL que Damien Abad devait être «démis de ses fonctions par principe de précaution».
Pour Sandrine Rousseau, il est du devoir d’Elisabeth Borne, la Première ministre, de «prendre ses responsabilités» et de «dire à Damien Abad qu’il n’a pas sa place».
Damien Abad, accusé de viol, doit-il démissionner ?
@sandrousseau : "Il doit être démis de ses fonctions par principe de précaution"#RTLMatin avec @BSportouch ⤵️ pic.twitter.com/ZiQX6tT0Vy— RTL France (@RTLFrance) May 23, 2022
Une demande de réaction du gouvernement qui permettrait «d’envoyer un message fort aux femmes» et de montrer que «leur parole compte», a jugé Sandrine Rousseau.
Pour rappel, deux femmes ont accusé Damien Abad de viols en 2010 et 2011.
Leurs témoignages ont été relayés par le site d’information Mediapart. L’ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale a contesté «avec la plus grande force» ces accusations à son encontre.