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Nouveau gouvernement : accusé de viols, Damien Abad conteste les faits «avec la plus grande force»

Nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad «conteste avec la plus grande force» les accusations de violences sexuelles à son encontre.

Le transfuge des Républicains Damien Abad, qui a intégré le gouvernement d'Elisabeth Borne en tant que ministre des Solidarités, s'est exprimé ce dimanche pour contester «avec la plus grande force» les accusations de viols dont il fait l'objet.

Deux femmes accusent en effet l'ex-président du groupe LR à l'Assemblée de viols, en 2010 et 2011. Leurs témoignages ont été relayés par le site d'information Mediapart. 

Un signalement pour des faits présumés de viols aurait été adressé à LREM et LR et au procureur de la République par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Ce signalement aurait par ailleurs eu lieu avant la nomination au gouvernement, vendredi, de Damien Abad, indique le même média.

«des gestes qui me sont tout simplement impossibles à raison de mon handicap»

«Je conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles. Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme (...) Les relations sexuelles que j’ai pu avoir tout au long de ma vie ont toujours été mutuellement consenties», a déclaré Damien Abad dans un communiqué.

Touché par une maladie congénitale rare appelée arthrogrypose, le député a évoqué son handicap pour se défendre. «Ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles à raison de mon handicap. J’ai toujours été discret sur ce handicap [mais] je suis contraint aujourd’hui de préciser que, dans ma situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire», a-t-il ajouté.

Selon les témoignages recueillis par Mediapart, l'une de ces deux femmes, âgée de 41 ans, dénonce des faits qui se seraient déroulés lors d'une soirée à l'automne 2010. L'autre femme, une ancienne militante centriste de 35 ans, témoigne de faits qui se seraient déroulés début 2011.

Un signalement au parquet de Paris «en cours d'analyse»

Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP avoir «été destinataire le 20 mai d'un signalement émanant de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles». «Il est en cours d'analyse», a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs indiqué «qu'une première plainte déposée pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante» et qu'une «deuxième plainte déposée par la même plaignante pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, après une enquête préliminaire, faute d'infraction suffisamment caractérisée».

Interrogée dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne dit avoir découvert samedi ces accusations. «Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision», a-t-elle ajouté devant la presse en marge d'un déplacement à Thury-Harcourt (Calvados).

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