Alors que la composition du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne doit être annoncée ce vendredi 20 mai aux alentours de 16h30, plusieurs noms circulent de façon insistante, à l'instar de celui d'Anne-Marie Descôtes, pour le Quai d'Orsay.
Une spécialiste de la diplomatie. Alors qu'Elisabeth Borne a été nommée Première ministre lundi dernier, dans la foulée de la démission de Jean Castex, l'identité de ses futurs ministres va être dévoilée ce vendredi.
Celle qui devrait hériter du maroquin des Affaires étrangères pourrait bien être Anne-Marie Descôtes, haut fonctionnaire et actuelle ambassadrice de France en Allemagne depuis 2017. Elle est du reste la première femme à avoir été promue à la tête de l'ambassade de France dans l'Allemagne réunifiée, succédant à Philippe Etienne, devenu conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron la même année.
La carrière d'Anne-Marie Descôtes l'a amenée à la représentation permanente de la France auprès de l'Union européenne et à Washington, puis aux fonctions de directrice générale de la mondialisation, de la Culture, de l'enseignement et du développement international au ministère de l'Europe et des affaires étrangères, avant d'être nommée à Berlin.
Un choix stratégique
Agrégée d'allemand et titulaire d'un DEA d'études germaniques et scandinaves, Anne-Marie Descôtes a commencé par enseigner l'allemand pendant deux ans avant d'obtenir un poste au sein du service culturel de l'ambassade de France à Bonn (ex-Allemagne de l'Ouest) de 1987 à 1990. Très reconnue, elle a été nommée chevalier de la Légion d’honneur le 18 avril 2014 et promue officier de l’Ordre national du mérite le 15 novembre 2018.
Avec la guerre en Ukraine, démarrée le 24 février dernier, Anne Marie Descôtes s'est fortement impliquée dans la crise au nom de la France, de par son rôle d'ambassadrice, notamment lorsqu'il a fallu représenter Paris lors de réunions militaires.
Conseillère Europe et ex-URSS à Washington de 2005 à 2008, son expérience a souvent été perçue comme très utile. En plein cœur de l'actualité, cette guerre est une des préoccupations principales des dirigeants européens, et donc d'Emmanuel Macron qui vient d'être réélu pour cinq ans à la tête de la France.