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Nouveau gouvernement : qu’est-ce qu’un maroquin en politique ?

Clément Beaune et son porte-documents de ministre. [Ludovic MARIN / AFP]

En cette période de nomination d’un nouveau gouvernement, plusieurs termes inhabituels reviennent régulièrement dans les médias. Il est notamment question de «maroquin», lorsqu’on parle d’un ministre. Qu’est-ce que cela signifie ?

Lorsqu’une personne est nommée à la tête d’un ministère, ont dit qu’elle obtient son «maroquin». Par exemple, le ministre de la Justice détient le maroquin de la Justice. Le mot se réfère donc directement à la fonction, à la charge du ministre.

Le terme peut également être remplacé par «portefeuille». L’expression trouverait alors son origine dans le porte-documents que les ministres transportent, contenant leurs dossiers. On parle alors de portefeuille ministériel.

C’est d’ailleurs de là qu’a été tirée l’expression de maroquin, en référence à la matière dont est fait le portefeuille. En effet, dans son sens premier, un maroquin est une peau de chèvre tannée, utilisée notamment pour la maroquinerie et les reliures.

A noter que tous les ministres ne sont pas liés à un portefeuille ou maroquin. Ainsi, lorsqu’il est précisé qu’il en possède un, cela veut dire qu’il est responsable du ministère. Les ministres délégués, qui sont sous une tutelle, ne doivent, normalement, pas être considérés comme ayant un portefeuille (par exemple, le ministre délégué aux Transports est sous la tutelle du ministre de la Transition écologique, celui de la Citoyenneté sous celui de l’Intérieur). Dans les faits, cependant, le terme est régulièrement utilisé sans distinction.

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