Pour sa première mission en tant que Première ministre, Elisabeth Borne doit nommer son gouvernement. Si certains ministres de Jean Castex ont d’ores et déjà annoncé leur retrait de la vie politique, d’autres pourraient conserver une place dans ce futur gouvernement.
Gabriel Attal
Très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal a marqué les différents gouvernements du quinquennat du chef de l’Etat.
Député des Hauts-de-Seine, puis secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, puis du Premier ministre, Gabriel Attal a multiplié les interventions en tant que porte-parole du gouvernement. Un rôle chargé, dans un contexte sanitaire parfois critique.
Cette proximité avec le chef de l’Etat et son expérience pourrait ainsi permettre à Gabriel Attal de prendre du grade et, pourquoi pas, obtenir un ministère.
Amélie de Montchalin
Si elle est candidate aux élections législatives dans la 6e circonscription de l’Essonne, Amélie de Montchalin, qui a officié en tant que secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes, puis comme ministre de la Transformation et de la Fonction publique, pourrait être conservée au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne.
Lundi, Amélie de Montchalin a félicité Elisabeth Borne pour sa nomination à Matignon, vantant ses qualités de «femme d’Etat, de convictions, et de résultats».
Une femme d’Etat, de convictions, et de résultats. C’est ce qui résume le mieux @Elisabeth_Borne, et c’est ce dont notre pays a besoin. Tous mes vœux de réussite chère Elisabeth, pour toi, et pour notre pays ! pic.twitter.com/xnHbCGIKuF
— Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) May 16, 2022
Sébastien Lecornu
Le ministre des Outre-mer pourrait garder son portefeuille dans le gouvernement d’Elisabeth Borne. Pour rappel, la nomination de Sébastien Lecornu, qui avait succédé à Annick Girardin en 2020 en pleine crise sanitaire, n’avait pas fait l’unanimité.
La raison ? Le fait que Sébastien Lecornu soit Normand et né en région parisienne, alors que depuis le quinquennat de François Hollande, tous les ministres à son poste étaient issus des territoires d’Outre-mer.
Gérald Darmanin
Nommé au poste de ministre de l’Intérieur à l’été 2020, Gérald Darmanin a porté plusieurs textes de lois controversés pour lutter contre le séparatisme, mais aussi pour renforcer la sécurité globale.
Présent sur le terrain, il a également irrité au sein de sa majorité, en tenant notamment des propos sur «l’ensauvagement de la société».
Malgré tout, Gérald Darmanin conserve une place centrale dans l’entourage d’Emmanuel Macron, de quoi, potentiellement, lui assurer une place dans le futur gouvernement.
Certains ministres dans l’incertitude
Si l’heure est à la supposition, plus ou moins avancée, certains ministres, très exposés lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, pourraient ne pas être reconduits.
C'est le cas d'Olivier Véran, ministre de la Santé, très actif pendant la crise du Covid-19, et ainsi très lié à cette période.
Mais aussi, celui de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, l’homme des réformes libérales. Ce dernier se verrait pourtant bien conserver son portefeuille.
Le futur de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et très proche d’Emmanuel Macron, reste également en suspens. Pour rappel, avant la nomination d’Elisabeth Borne, ce dernier faisait partie d’une liste potentielle pour le poste de Premier ministre.
Enfin, alors que la guerre continue en Ukraine, les missions de Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Florence Parly (Armées) sont au coeur des réflexions.