Après la présentation des candidats aux élections législatives ainsi qu'une très attendue photo officielle, l'insoumis en chef Jean-Luc Mélenchon a conclu par un discours la convention d’investiture de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES).
Dans son intervention, qui a duré plus d’une heure, Jean-Luc Mélenchon a salué l’accord global conclu avec les partis de gauche ayant renoncé à se présenter aux les élections législatives pour qu’une seule candidature de gauche soit présente dans chaque circonscription.
«Nous sommes en train d'écrire une page de l'histoire politique de la France, et voulons écrire une page de l'histoire de la France», a-t-il dit. «C'est la première fois dans l'histoire de notre pays qu'il y a un accord global avec un candidat commun dans toutes les circonscriptions», a-t-il ajouté.
Le chef de la file NUPES a également souligné que cet accord a été parvenu en seulement treize jours. «Il nous aura fallu treize jours [...] et j'ajouterai même treize nuits», s’est félicité Jean Luc Mélenchon.
Toutefois, et en répondant à plusieurs rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, l’Insoumis en chef a considéré que cette alliance n’est pas seulement «électorale». Désormais, il envisage d’en faire un «événement politique considérable de l’histoire de France».
La guerre en Ukraine, la retraite, le Covid-19…
Au cours de son intervention, Jean-Luc Mélenchon est également érevenu sur plusieurs faits qui ont marqué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, à savoir, la guerre en Ukraine, la possible retraite à 65 ans ou encore la crise du Covid-19.
Le chef de la file NUPES souhaite obtenir la majorité à l’Assemblée nationale pour empêcher le président réélu de lancer son projet de réforme des retraites. «Nous ne voulons pas de la retraite à 65 ans», a-t-il dit.
Concernant la situation en Ukraine, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé cette «guerre d’agression» de Vladimir Poutine. D’ailleurs, l’Insoumis a dédié «le ferveur de l’Union Populaire au peuple ukrainien».
Enfin, lors de son meeting, l’ex-candidat à la présidentielle a alerté sur les dangers du réchauffement climatique et cette avancée du Covid-19. «La Covid-19 était un hors-d'oeuvre [...] nous aurons d'autres pandémies», a-t-il affirmé.
Absence de candidature aux législatives
Au lendemain des résultats du premier tour de la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a demandé aux Français de «l’élire Premier ministre» considérant les élections législatives comme un troisième tour.
«Ce troisième tour, la démocratie nous le propose, ce sont les élections législatives», s’est-il exprimé depuis les Docks d’Aubervilliers.
Pour y arriver, l’Insoumis a confirmé qu’il ne sera pas candidat aux élections du 12 et 19 juin.
Néanmoins, pour asseoir sa légitimité à ce poste très important, Jean-Luc Mélenchon s’est appuyé sur le score obtenu à la présidentielle. «Sur 24 Premiers ministres de la Cinquième République, 6 n'étaient pas députés», a-t-il également argumenté.
Comme à son habitude, l’ex-candidat à l’élection présidentielle n’a pas hésité à lancer quelques piques envers Marine Le Pen. Il a considéré que le vote du Rassemblement national pour les législatives «ne sert à rien».
«Quand vous en élisez des députés ils ne viennent pas, ils font pas le boulot», a-t-il dénoncé en fustigeant l'inaction de Marine Le Pen et des députés RN. «Ca sert à rien de voter pour eux (le Rassemblement national, NDLR), puisqu'ils ne feront rien», a ajouté le leader de la NUPES.