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Législatives 2022 : ces cadres du PS opposés à une alliance avec LFI

Plusieurs cadres du Parti socialiste voient d'un mauvais oeil cette alliance entre le PS et LFI aux législatives. [STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP]

Alors que la construction de la Nouvelle Union populaire prend forme entre les différents acteurs de cette alliance de la gauche, des cadres du Parti socialiste ont émis quelques doutes. Si certains ont annoncé leur départ en cas d’union, d’autres se sont proposés pour penser à une autre stratégie.

Bernard Cazeneuve

L’ancien Premier ministre socialiste a annoncé ce mardi sur ses réseaux sociaux qu’il quitterait le Parti socialiste en cas d’accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants avaient «perdu leur boussole» républicaine.

En effet, Bernard Cazeneuve refuse cette perspective d’accord, qui «signifierait le reniement de nos convictions et l’oubli de nos réalisations, un manquement à notre histoire, un renoncement à l’avenir».

S’il venait à partir du PS, l’ancien ministre de François Hollande espère la création d’une nouvelle formation. «Il appartient aux socialistes, encore et toujours, de reconstruire cette force qui doit redevenir le pilier de l’alternance à laquelle nos électeurs aspirent et que mérite notre pays», a-t-il déclaré.

Stéphane Le Foll

Le maire du Mans considère «qu’une autre gauche doit se reconstruire» et doit «rebâtir une ligne politique qui n’est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans».

Voyant Jean-Luc Mélenchon comme «la gauche du passé», l’élu de la Sarthe souhaite, sans union, «construire la gauche de l’avenir», a-t-il lancé sur France 2 ce mercredi matin.

De ce fait, Stéphane Le Foll s’est dit prêt à «conduire la campagne« pour les législatives des dissidents du Parti socialiste, en cas d’accord de son parti avec La France insoumise.

Jean-Christophe Cambadélis

L’ancien Premier secrétaire du parti est un fervent opposant à une alliance entre le PS et LFI.

Invité sur Europe 1 ce mercredi matin, il a appelé les socialistes à résister pour repousser l’accord. «Faites qu’il y ait une ligne de rupture avec cette intégration dans la mélenchonie lors du prochain congrès», a-t-il ajouté.

François Hollande

L’ancien chef de l’Etat voit d’un mauvais œil ce rapprochement. Lors d’une prise de parole jeudi dernier, François Hollande a mis en garde contre le risque «d’une disparition» du PS en cas d’accord avec La France insoumise.

Selon lui, cette alliance serait «une remise en cause de l’histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales».

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