Les Insoumis ont entamé les pourparlers avec le PS et les communistes afin de parvenir à une union de la gauche aux législatives avant le 3 mai. Hautement symbolique, cette date a représenté la victoire du Front populaire aux législatives en 1936, permettant pour la première fois à une coalition de gauche de gouverner en France.
Après avoir validé ce lundi 2 mai l’accord avec EELV en vue des législatives en juin prochain, La France Insoumise négocie activement avec les autres forces de gauche afin de l’emporter aux élections législatives. Un accord complet avant ce mardi 3 mai serait idéal pour LFI car il représenterait un joli clin d’œil à la victoire du Front populaire lors d’un scrutin de ce type en 1936.
Pour gagner à cette époque, le chef du parti socialiste Léon Blum avait scellé des alliances avec le parti communiste de Maurice Thorez et le parti radical-socialiste d’Edouard Daladier. En réaction aux grèves et aux mouvements sociaux qui se sont multipliés après l’élection, le socialiste de 64 ans avait signé les accords de Matignon les 7 et 8 juin 1936 en compagnie des représentants syndicaux et patronaux.
De grandes avancées sociales
L’arrivée au pouvoir de Léon Blum a coïncidé avec la mise en place de nombreuses avancées sociales. Les accords signés en juin ont validé l’augmentation des salaires pour les travailleurs, la mise en place de deux semaines de congés payés et l’instauration de la semaine de travail de 40 heures pour tous les salariés.
Le 24 juillet 1936, il a réformé l’organisation de la Banque de France, avant de nationaliser les principales usines d’armement et de créer un Office interprofessionnel du blé en août pour maîtriser le cours des céréales.
Confronté à des problèmes économiques et à une opposition farouche du patronat, Léon Blum a démissionné le 21 juin 1937 de son poste de président du Conseil, entrainant progressivement la chute du Front Populaire.