Une cérémonie a été organisée ce dimanche 1er mai quai François-Mitterrand à Paris, en hommage à Brahim Bouraam, poussé dans la Seine il y a 27 ans par des militants d'extrême-droite.
«En ce 1er mai, comme chaque année, je rends hommage à Brahim Bouraam, précipité dans la Seine il y a 27 ans par des militants d'extrême-droite», s'est ainsi exprimée la maire de Paris, Anne Hidalgo, en marge d'une cérémonie organisée ce matin quai François-Mitterrand au niveau du Pont des Arts, à quelques pas du Louvre.
Assassiné par des militants d'extrême-droite
Là, il y a 27 ans, Brahim Bouraam (et non Bouarram, comme orthographié pendant des années) avait été poussé dans la Seine par des militants d'extrême droite lors d'un défilé du Front National, organisé durant l'entre-deux tours de l'élection présidentielle. Quatre militants d'extrême-droite avaient finalement été condamnés en 1998 dans cette affaire par la cour d'assises de Paris.
En ce 1er mai, comme chaque année, je rends hommage à Brahim Bouraam, précipité dans la Seine il y a 27 ans par des militants d'extrême-droite.
N'oublions jamais. pic.twitter.com/P1qQLdoH2w— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) May 1, 2022
Le 1er mai 1995, Brahim Bouraam, 29 ans, était assassiné et poussé dans la Seine par des militants d'extrême droite. Se rappeler encore et toujours que #LeRacismeTue, et rester mobilisé·es. @Paris n'oublie pas. pic.twitter.com/wrX63zKMC6
— Hélène Bidard (@Helenebidard) May 1, 2022
Ce dimanche, comme l'an passé, l'édile parisienne était accompagnée de certains de ses adjoints, tels que Jean-Luc Romero-Michel, chargé des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations, Laurence Patrice, chargée de la mémoire et du monde combattant ou encore Paul Simondon, chargé des finances et des affires funéraires.
Hélène Bidard, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de l’égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l'éducation populaire a appelé de son côté à «rester mobilisés» et «se rappeler encore et toujours que le racisme tue».
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) a elle aussi exprimé son «refus de toutes les formes de racisme» et son «exigence de justice sociale». «Nous ferons reculer l’ombre planante du fascisme», a-t-elle poursuivi. «Plus d’un quart de siècle après, l’extrême droite est toujours à l’œuvre. Elle a même obtenu au second tour de l’élection présidentielle un nombre de voix qu’elle n’avait jamais atteint», écrit d'ailleurs la LDH dans un communiqué.