Après une première journée dédiée à la protection des piétons, la municipalité parisienne organise une nouvelle opération ce jeudi 28 avril consacrée cette fois-ci à la lutte contre la pollution sonore. Plus de 200 opérations coordonnées vont avoir lieu tout au long de la journée.
Bruit causé par la circulation routière, par les chantiers mais aussi par les Parisiens attroupés en terrasse... A Paris, la municipalité affiche l'objectif ambitieux de réduire de 2 décibels la pollution sonore d'ici à 2026. Soit une baisse acoustique de 37 %.
Un objectif inscrit dans le Plan bruit porté par Dan Lert, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie. Mais pour l'élu, cela ne suffit «pas simplement d'afficher des objectifs», il faut surtout «augmenter les moyens de contrôle».
La police municipale sur le terrain
Et c'est justement le but de cette journée selon lui : «cette opération, c'est aussi pour montrer que la lutte contre la pollution sonore est inscrite dans les objectifs de missions de la police municipale. Cela fera partie de ses missions au quotidien», explique-t-il.
De fait, plus de 200 opérations coordonnées seront organisées tout au long de la journée, partout dans Paris. L'occasion de faire de la pédagogie, mais aussi de mettre enfin l'accent sur la verbalisation.
«Jusqu'à aujourd'hui, on menait des contrôles aléatoires régulièrement dans Paris, mais cela va s'intensifier», promet Dan Lert, qui cite l'expérimentation de la verbalisation des tout premiers radars sonores à l'été ou encore le doublement des 8 capteurs méduses déjà installés à Paris.
#PoliceMunicipaleMobilisée | Demain jeudi 28 avril, dans le cadre de la Journée internationale contre le #bruit, la Police Municipale se mobilise contre les nuisances sonores (trafic routier, chantiers, terrasses,..)
À demain dans les rues parisiennes! #AgirContreLeBruit pic.twitter.com/JktvEGrQEm— Nicolas Nordman (@nicolas_nordman) April 27, 2022
L'impunité en matière de pollution sonore ne doit pas exister. C'est ce que rappelle également Nicolas Nordman, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la police municipale ce jeudi dans Le Parisien, donnant pour preuve les 3.000 procès-verbaux liés au bruit dressés l’an dernier.
Selon ses chiffres, 1.600 PV auraient ainsi été dressés pour des incivilités (terrasses, chantiers, tapage...) et 1.400 pour le trafic routier. Rien qu'au premier trimestre 2022, ce sont également 200 verbalisations qui ont été dressées, dont 55 % contre des deux-roues motorisés jugés trop bruyants.
Une pollution qui «rend malade les Parisiens» assure Dan Lert, qui rappelle que le bruit est «enjeu majeur de santé public», responsable «de 9 mois de perte de vie en bonne santé pour les Parisiens», selon Bruitparif. Ou encore qu'«une moto débridée qui circule à Paris la nuit peut réveiller jusqu’à 10.000 personnes»
«C’est pour ça qu’on accélère l'action de la Ville, qui va embrasser tous les champs d'intervention», indique l'adjoint. Son Plan bruit définitif sera présenté au Conseil de Paris du mois de juillet, avec notamment l'expérimentation de la verbalisation des deux radars installés à Paris.