La mère présumée du nouveau-né retrouvé mort, il y a une semaine, dans des toilettes de la gare de Bergerac (Dordogne) a été mise en examen pour «meurtre sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire, a annoncé le parquet de Périgueux ce vendredi
Son compagnon âgé de 40 ans, qui l’accompagnait le jour des faits et présenté par la jeune femme comme le père de l'enfant, a également été mis en examen pour n'avoir pas empêché le crime et ne pas avoir porté assistance à la victime. Il a également été placé en détention provisoire.
Selon le parquet, les premières conclusions de l'autopsie menée mardi à l'Unité de médecine légale thanatologique du CHU de Bordeaux montrent que le nouveau-né, un garçon, est «né vivant», «sans signe de prématurité excessive», et a «respiré».
«L'intervention d'un tiers ne peut être exclue»
Cet examen a en outre permis de déterminer que le décès n'était pas dû à une «cause traumatique» mais à «une défaillance cardiorespiratoire aiguë» dont l'origine reste inconnue, le parquet relevant toutefois «un contexte de submersion». «L'intervention d'un tiers ne peut être exclue», a également précisé la procureure de Bergerac, qui s'est dessaisie au profit du pôle criminel du parquet de Périgueux.
Vendredi 29 avril, le corps sans vie du nouveau-né avait été retrouvé par une femme de ménage dans la cuvette des toilettes pour personnes à mobilité réduite, où se trouvaient également du sang et le placenta, avait précisé le vice-procureur de Bergerac Charles Charollois.