Selon la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le nombre de chômeurs (catégorie A) est à nouveau en forte baisse de 5% au premier trimestre 2022. Ces chiffres sont les derniers du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
Le nombre de chômeurs (catégorie A, sans activité) a enregistré en France (hors Mayotte) une nouvelle forte baisse de 5% au premier trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, soit 169.100 inscrits en moins, à 3,193 millions, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère du Travail.
Sur un an, la baisse est de 15,7%, soit 600.000 chômeurs en moins. En incluant l'activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d'emploi est en baisse au quatrième trimestre de 2,7% (8,2% sur un an) et s'établit à 5,533 millions, selon la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares).
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégories B (moins de 78 heures de travail dans le mois) augmente de 2,2% (+16.200) alors que celui en catégorie C (plus de 78 heures) ne bouge pas.
«Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité continue de baisser fortement au premier trimestre. Notre objectif des 5 prochaines années est clair: cap sur le plein emploi !», a réagi sur twitter la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
Avec une baisse de près de 165 000 entre janvier et mars, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité continue de baisser fortement au premier trimestre.
Notre objectif des 5 prochaines années est clair : cap sur le plein emploi !— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) April 28, 2022
Plus bas niveau depuis 2012
En catégorie A, le nombre de demandeurs d'emploi atteint son plus bas niveau depuis le 2e trimestre 2012. En incluant les B et C, c'est le plus bas niveau depuis le dernier trimestre 2014. Sur le front du chômage longue durée, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus diminue de 4,9% (-12,3% sur un an) à 2,676 millions (catégories A, B et C).
La baisse en catégorie A est plus forte chez les jeunes de moins de 25 ans (-10,8% en France métropolitaine) que pour les autres tranches d'âge (-4,9% pour les 25-49 ans et -3,4% pour les 50 ans et plus). Sur un an, le chômage des jeunes aura ainsi reculé de plus de 25%, soit 125.000 inscrits en moins.
Sur le trimestre, les entrées à Pôle emploi augmentent (+17.300 soit +3,3%), en particulier les entrées pour démission (+9,6%) qui atteignent leur plus haut niveau depuis fin 2004 et pour fins de mission d'intérim (+8,7%). Les sorties sont elles stables.
Le nombre de chômeurs en catégorie A diminue dans les 13 régions de France métropolitaine (entre -6,4% en Normandie et -2,6% en Corse). Dans les départements-régions d'outre-mer hors Mayotte, la baisse est de 1,9% (entre -2,4% en Martinique et +0,5% en Guyane).
EMMANUEL MACRON DÉFEND SON BILAN
Au premier semestre de 2017, soit deux mois avant l’élection d’Emmanuel Macron, le taux de chômage s’établissait à 9,6 % de la population active avec 2,7 millions de personnes selon l’Insee.
Il y a un an, ce taux était de 8,1 % avec 2,4 millions de chômeurs en France (hors Mayotte). Ce taux a ensuite continué à diminuer de 0,7 points au quatrième semestre de la même année pour atteindre 7,4 % en décembre 2021.
Sur le sujet du chômage, le chef de l’État avait eu un vif échange avec Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours. Comptant les catégories A, B et C de Pôle emploi, la candidate du Rassemblement national avait qualifié les efforts mis en oeuvre par son rival de «victoire modeste».
«Contrairement aux chiffres que vous pouvez donner, le chômage est passé de 9,6% à 7,4 %. Et le Bureau international du travail, comme son nom l’indique, est l’organisme qui fait référence, il ne vous plaît peut-être pas, mais personne ne compte les catégories B et C du chômage, puisque ce sont des actifs partiels», avait répliqué Emmanuel Macron.