La victoire d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, ce dimanche, n’entraîne pas un changement immédiat de gouvernement. La nomination d'un nouveau chef peut intervenir de 24 à 48 heures après l’intronisation du président de la République, au plus tard le 13 mai.
Cependant, rien n’oblige le Premier ministre Jean Castex, à présenter sa démission, comme le rappelle Libération. En effet, tant que les élections législatives n’auront pas eu lieu, les 12 et 19 juin, l’actuel pensionnaire de Matignon bénéficie de la confiance de l’Assemblée nationale.
Avec la réélection d’Emmanuel Macron, le pensionnaire de Matignon restera en poste la semaine prochaine, qui sera «une semaine de transition» car «il faut de la continuité», avait déclaré vendredi le président candidat.
Le 9 mai au plus tard pour l'investiture ?
Le Premier ministre a de son côté annoncé qu'il présenterait sa démission et celle de son gouvernement «dans les jours qui suivent» une éventuelle réélection d'Emmanuel Macron.
En effet, un gouvernement, même démissionnaire, peut continuer à gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau.
Emmanuel Macron a jusqu'au 13 mai maximum pour organiser sa propre réinvestiture, une obligation institutionnelle dont il peut choisir la date exacte.
Cependant, avec le contexte international, le chef de l'Etat pourrait préférer être réinvesti avant le 9 mai, date du «jour de la victoire» de la Seconde guerre mondiale en Russie, commémoration que Vladimir Poutine pourrait vouloir marquer par une offensive d'ampleur en Ukraine. Emmanuel Macron voudrait avoir sa nouvelle «équipe prête» à ce moment-là.