«Jean-Luc Mélenchon ne choisit pas entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, mais veut devenir le Premier ministre de l’un des deux, c’est un peu incohérent», a déclaré Sébastien Chenu, porte-parole de la candidate RN à l'élection présidentielle et invité de la matinale de CNEWS ce mercredi.
Une pique franche adressée au leader de LFI, arrivé troisième du premier tour (avec 21,95%), et qui mardi a invité les Français à se mobiliser pour les élections législatives, considérées comme le «troisième tour» de la présidentielle.
«Je demande aux Français de m’élire Premier ministre», a-t-il dit sur BFM TV, indiquant par ailleurs qu'en cas d'accession à Matignon, il mettrait en oeuvre les mesures figurant dans son programme de la présidentielle. Sébastien Chenu estime qu'à travers les récentes déclarations, Jean-Luc Mélenchon «met à juste titre sur le même plan Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous les deux républicains».
L'hypothèse d'une cohabitation repose en grande partie sur la capacité de Jean-Luc Mélenchon à fédérer le reste des principaux partis de gauche autour de LFI. C'est en ce sens que les Insoumis ont récemment appelé EELV, le PCF et le NPA à se rassembler derrière leur programme. Concernant le PS, la situation paraît moins évidente puisque malgré l'appel du pied lancé par Olivier Faure, le leader de La France Insoumise refuse pour le moment de discuter avec les socialistes.