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Besançon : réclusion criminelle à perpétuité requise contre Nicolas Zepeda

Nicolas Zepeda (ici en juillet 2020 au moment de son extradition en France) va s’asseoir sur le banc des accusés. [AFP PHOTO / CHILE'S INVESTIGATIONS POLICE]

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi contre Nicolas Zepeda, Chilien de 31 ans accusé d’avoir tué en 2016 sa petite amie japonaise Narumi Kurosaki, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Nicolas Zepeda, âgé de 26 ans à l’époque des faits, est accusé d’avoir assassiné Narumi Kurosaki, qui venait de mettre fin à leur relation. Celle-ci, qui avait 21 ans, était arrivée à Besançon à l’été 2016, pour ses études. Elle avait rompu durant l’automne et le jeune homme s’était rendu en France en décembre. L’accusation estime qu’il l’aurait alors retrouvée et l’aurait tuée dans sa chambre universitaire, la nuit du 4 au 5 décembre 2016.

Il se serait ensuite débarrassé du corps, dans une forêt du Jura.

La disparition de l’étudiante n’avait été déclarée que neuf jours plus tard. Nicolas Zepeda était déjà rentré au Chili. Il s’était alors lui-même présenté à la police locale, indiquant avoir rencontré par hasard son ex-petite amie et avoir passé la nuit avec elle, avant de s’en aller. Malgré l’absence de corps, aucune trace de sang ni de lutte constatée dans la chambre, la justice française était parvenue à obtenir son extradition, en s’appuyant sur d’autres éléments le mettant en cause.

Pas de corps, mais beaucoup d'éléments incriminant l'accusé

En effet, plusieurs témoins ont affirmé avoir entendu la nuit des faits des «hurlements de terreur» et un bruit, «comme si on frappait», pointe l’accusation. Des «témoignages de proches mettant en défaut la version de M. Zepeda», à savoir la rencontre par hasard et la dernière nuit partagée, ont aussi été recueillis, avait par ailleurs ajouté en janvier 2021 le procureur de la République, Etienne Manteaux, qui sera avocat général lors du procès, rappelle l’AFP.

De nombreuses «données techniques» ont aussi été récoltées, avait-il indiqué. Des relevés de téléphonie, la géolocalisation de son véhicule dans une zone boisée ou encore des achats d'allumettes et d'un bidon de produit inflammable faits par carte bancaire viendraient ainsi mettre à mal la défense de Nicolas Zepeda. Son avocate a expliqué à nos confrères que celui-ci «arrive presque soulagé de pouvoir enfin s’expliquer, d’être enfin entendu, il arrive déterminé». L’accusé nie toute responsabilité dans la disparition de Narumi Kurosaki.

De son côté, la famille de la victime a assuré n’avoir «aucun doute que monsieur Zepeda l’a tuée».

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