Alors que les premiers bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce dimanche à 8h, il faudra attendre deux semaines pour connaître le prochain Président de la République. Le deuxième tour de l’élection présidentielle se tiendra le 24 avril 2022.
Entre indécisions et abstention, la France a abordé aujourd’hui le premier tour de l’élection présidentielle 2022. Quelque 48,7 millions d’électeurs doivent se rendre aux urnes afin de désigner les deux prochains prétendants au trône présidentiel après une campagne atypique.
Même si le choix est fait pour certains, il est extrêmement compliqué pour d’autres.
«Sur les 12, j’en avais sélectionné 4 hier soir, et je me suis décidée ce matin», explique Françoise Reynaud, 55 ans, qui s’est rendu ce matin au bureau de vote 607 à Marseille.
Mais cela ne constitue que le premier épisode d’une «série présidentielle» qui a commencé depuis des mois. Car, après le premier verdict attendu ce dimanche soir à 20h avec les premières estimations des instituts de sondage, les Français devront départager les deux candidats qualifiés pour le deuxième tour, le dimanche 24 avril 2022
Pourquoi deux semaines d’entre-deux-tours ?
La présidentielle française est la seule à disposer d’un délai de deux semaines d’entre-deux-tours. L’article 9 du décret du 8 mars 2001 explique que ce choix est justifié «par le délai nécessaire au Conseil constitutionnel pour examiner les réclamations éventuelles et proclamer les résultats, et laisser éventuellement la possibilité à un candidat qualifié pour le second tour de se retirer. Les retraits éventuels de la compétition peuvent être signalés au plus tard le jeudi suivant le premier tour».
Ainsi, les candidats disposent de 48 heures après la clôture du scrutin pour déposer un recours quant aux résultats.
«Si, au premier tour, la majorité absolue n'est pas atteinte, le Conseil constitutionnel fait connaître, au plus tard le mercredi, à 20h, le nombre des suffrages obtenus par chacun des candidats en présence. Le Conseil constitutionnel proclame les résultats de l'ensemble de l'élection dans les dix jours qui suivent le scrutin où la majorité absolue des suffrages exprimés a été atteinte par un des candidats», indique également l’article 29 du décret du 8 mars 2001.