Arrivée en 6e position au premier tour de cette élection présidentielle avec 4,7 % des voix, la candidate des Républicains Valérie Pécresse a tenu un discours fort ce dimanche, appelant à combattre l'extrême-droite et citant Jacques Chirac, qui avait martelé en 2007 que «tout dans l'âme de la France dit "non" aux extrémismes».
Un discours prononcé par Jacques Chirac le 11 mars 2007, alors qu'il s'apprêtait à dire adieu à son poste de président de la République, qu'il occupait depuis pas loin de 12 ans, non-candidat à sa réélection.
Dernière allocution officielle avant le premier tour de l'élection présidentielle prévu le 22 avril 2007, celle-ci était viscéralement motivée par l'ambition et l'urgence que son parti et le nouveau candidat Nicolas Sarkozy battent son grand ennemi de toujours, Jean-Marie Le Pen.
«L'extrémisme est un poison» qui «divise»
«Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire, l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit. Tout dans l'âme de la France dit non à l'extrémisme», s'était ainsi exprimé de chef de l'Etat, alors âgé de 74 ans.
Jacques Chirac, le 11 mars 2007 : « Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison : il divise, il pervertit, il détruit ».
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Et de poursuivre : «le vrai combat de la France, le beau combat de la France, c'est celui de l'unité, c'est celui de la cohésion. Oui, nos valeurs ont un sens ! Oui, la France est riche de sa diversité ! Oui, l'honneur de la politique, c'est d'agir d'abord pour l'égalité des chances ! C'est de permettre à chacun, à chaque jeune, d'avoir sa chance».
Un message puissant dont Valérie Pécresse s'est voulue l'héritière ce dimanche 10 avril, alors que Marine Le Pen – candidate du Rassemblement Nationale – est arrivée en deuxième position au premier tour de cette élection présidentielle, avec 24,2 % des voix.
Dans les pas de Jacques Chirac
Pour rappel, celle qui est aujourd'hui la présidente de la région Ile-de-France depuis plus de 6 ans avait rejoint l'équipe de Jacques Chirac dès 1997, alors qu'il avait été élu président de la République en 1995. Chargée de mission, puis conseillère technique, elle était ensuite restée dans son entourage jusqu'en 2002, date à laquelle elle avait été élue députée pour la première fois, dans la 2e circonscription des Yvelines (78).
Quelques mois plus tard, elle était devenue secrétaire générale adjointe de l'UMP (devenu Les Républicains ensuite), avant d'en devenir porte-parole au niveau national. A l'époque, lors de la réélection de Jacques Chirac, elle avait été pressentie pour entrer au gouvernement. Ce ne fut pas le cas. En mars 2004, elle avait été élue conseillère régionale d'Ile-de-France sur la liste conduite par Jean-François Copé.
Mais il avait finalement fallu attendre 2007 pour voir entrer Valérie Pécresse dans un gouvernement, alors nommée ministre de l'Enseignement supérieur lors de l'élection de Nicolas Sarkozy. Un poste qu'elle a occupé pendant plus de 4 ans, chapeautée par le Premier ministre François Fillon. Après un remaniement, elle avait alors été nommée ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.