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Séances remboursées chez le psychologue : voici comment fonctionne le dispositif en vigueur aujourd'hui

A partir d'aujourd'hui, mardi 5 avril, huit séances chez le psychologue seront remboursées par an par l'Assurance maladie. Mais comment ce dispositif, annoncé en septembre dernier par Emmanuel Macron, va-t-il concrètement fonctionner ?

Se rendre d'abord chez le généraliste

Pour en bénéficier, les patients devront d'abord obtenir une prescription de leur généraliste, puis se tourner vers l’un des 1.000 praticiens volontaires référencés sur la plate-forme «MonPsy»

Le système est ouvert à tous les patients âgés d’au moins 3 ans souffrant de troubles «d’intensité légère à modérée», précise le décret dédié publié en février dernier.

Rien a régler

Le forfait va consister en un entretien d’évaluation et sept séances de suivi.

Le patient n’aura rien à régler : 60 % des frais seront pris en charge par la Sécurité sociale et 40 % par les complémentaires santé. A condition toutefois d'en avoir une.

En pratique, les tarifs s’élèveront à 40 euros pour la première séance d’évaluation puis à 30 euros pour les sept consultations de suivi.

Aucun dépassement d’honoraires n’est autorisé.

Un dispositif décrié par certains psy

D'un côté, les psychologues saluent le remboursement de consultations au nom de l’égalité d’accès aux soins psychiques, mais, de l'autre, une partie de la profession s’oppose à ce dispositif, jugé trop complexe, inadapté voire dangereux.

Une tribune publiée le 29 mars dernier dans le quotidien Le Monde appelait ainsi au boycott du dispositif «MonPsy», qualifié de «poudre aux yeux». Les signataires, plus de 2.000 selon le collectif de psychologues, considèrent entre autres que le dispositif  en appréciant uniquement les troubles «d’intensité légère à modérée» exclut de facto les troubles les plus graves. De même, ils ont jugé les tarifs insuffisants, le prix moyen d’une consultation oscillant habituellement entre 50 et 60 euros. 

Face à ces critiques, le ministère de la Santé a quoi qu'il en soit déjà assuré qu'en cas «de risques suicidaires» ou d'apparitions de troubles «plus sévères», le patient sera «orienté vers des soins plus spécialisés». Des déclarations qui peinent toutefois à calmer les craintes des professionnels.

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