L’élection présidentielle est-elle déjà jouée, à moins de deux semaines du scrutin ? 75% des Français semblent en effet penser que les deux finalistes du second tour sont déjà connus, selon un sondage exclusif de l’institut CSA pour CNEWS.
Précisément, 27% des sondés sont absolument certains de connaître l’identité des deux candidats à l’affiche du second tour, et 48% des Français ont plutôt le sentiment de déjà les connaître. Seuls 4% des personnes interrogées affirment ne pas du tout avoir le sentiment que le premier tour est déjà joué.
Ce sont les jeunes, âgés de 18 à 24 ans, qui pensent le plus que l’identité des deux finalistes n’est pas connue d’avance, à 34%, dont 7% qui en sont certains. A l’inverse, 79% des 65 ans et plus estiment déjà savoir qui accèdera au second tour.
Côté proximité politique, 85% des partisans de La République en Marche et 84% des proches du Rassemblement national ont le sentiment de déjà savoir quels candidats s’affronteront le 24 avril prochain, lors du second tour, tandis qu’ils sont seulement 68% chez Europe Ecologie – Les Verts, ou 67% chez Reconquête.
Depuis le début de la campagne présidentielle, les différents sondages montrent Emmanuel Macron, le président sortant, et Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, en tête du premier tour. Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, ils sont respectivement crédités de 27% et 20% des intentions de vote, loin devant leurs concurrents, Jean-Luc Mélenchon était en troisième position avec 14% des voix.
Si certains estiment donc que le second tour, et même la victoire du président sortant, sont courus d’avance, les proches d’Emmanuel Macron affirment régulièrement dans les médias que rien n’est joué. Début mars, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin affirmait lors du «Grand Rendez-vous» de CNEWS/Europe 1 et Les Echos: «Je pense que le président de la République n’a pas gagné par avance l’élection présidentielle», et a estimait que «le risque est grand, notamment au second tour, qu’un candidat d’extrême droite» soit finalement élu. Dans un entretien au Point publié cette semaine, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, affirme que «l’extrême droite n’a jamais été aussi proche de pouvoir l’emporter», et appelle au vote utile pour lui faire barrage.