Eric Zemmour a voulu marquer les esprits, ce dimanche 27 mars au Trocadéro, à Paris, en prononçant un discours de défense de la France, lors de son meeting.
Le candidat Reconquête s’est avancé seul sur l’estrade, face à une foule massive agitant d’innombrables drapeaux tricolores. Il a affirmé à son public, au nombre de 100.000 personnes selon lui, qu’il s’agissait là de la «plus grande démonstration de force de la campagne».
Chauffés par les passages de Philippe de Villiers et Marion Maréchal, les spectateurs l’ont écouté dénoncer la division des patriotes en plusieurs camps. «J’aurai besoin de tout le monde», des Républicains au Rassemblement national, a-t-il martelé, continuant d’appuyer sur sa volonté d’unir les droites. «Nous sommes les seuls héritiers d’une droite qui aime la France», dénonçant Valérie Pécresse la «centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron au second tour», Marine Le Pen «la socialiste en économie qui ne veut plus prendre aucun risque de déplaire aux médias» et Emmanuel Macron «qui ne sait toujours pas de quel bord il est».
«Le seul candidat qui a le souci de la fin du mois et le souci de la fin de la France»
Reconnaissant qu’il avait peut-être déçu certains de ses soutiens, en disant certaines choses, il a revendiqué ne pas être un «politicien professionnel» à la recherche du moindre pourcentage de voix, et a affirmé dire à chaque fois «la vérité» et ce qu’il pense.
«Je suis venu au Trocadéro vous parler de la France», a-t-il annoncé. «Dans cette élection, je suis le seul candidat qui a le souci de la fin du mois et le souci de la fin de la France». Il a dénoncé la lâcheté de la classe politique face à l’insécurité, énumérant plusieurs faits divers marquants de ces dernières années, entre attaque terroriste et violence «des racailles».
«C’est l’Etat qui devrait avoir honte», a-t-il estimé. «Je me battrai pour la reconquête de notre identité, de notre prospérité, de notre puissance, de notre sérénité». Eric Zemmour s’est adressé à la jeunesse, lui demandant d’être digne de «ses anciens», en reprenant une lettre de Lucien Legros, lycéen entré en résistance à 16 ans et fusillé par les nazis en 1943. Des mots qui ont déclenché une Marseillaise parmi la foule, reprise sur la scène par le candidat.
L'assimilation défendue
Il a ensuite adressé son message aux parents et grands-parents, qui «ont peur» pour leurs enfants. Puis aux travailleurs et aux artisans, à qui il a promis moins d’impôts alors que «l’Etat est si faible avec ceux qui ne travaillent pas».
Eric Zemmour a ensuite défendu l’assimilation de la culture et des mœurs françaises par des étrangers venus en France, saluant ceux qui le font. Il a en revanche affirmé que ce n’était pas à la France de s’adapter à ceux ne voulant pas faire cet effort.
Il a ensuite énuméré longuement ce qui fait la France sur le plan culturel, citant Victor Hugo, Charles Aznavour ou Jacques Brel, parlant du cinéma de Gérard Depardieu, Catherine Deneuve ou Jean Dujardin.
«Nous allons déjouer tous les pronostics», a conclu le candidat, en donnant rendez-vous le soir du 10 avril prochain, moment des résultats du premier tour de la présidentielle.
Pour rappel, le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, publié jeudi, l'a crédité de 10 % des intentions de vote au premier tour, derrière Emmanuel Macron (LREM ; 28 %), Marine Le Pen (RN ; 19 %), Jean-Luc Mélenchon (LFI ; 14 %) et Valérie Pécresse (LR ; 11 %).