Près d’un mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’est exprimé en visioconférence, ce mercredi 23 mars, devant les parlementaires français. «Vous pouvez nous aider», a-t-il notamment assuré face aux députés et sénateurs.
«Je suis sûr que vous savez très bien ce qu’il se passe en Ukraine, et vous savez qui est coupable», a indiqué d’emblée le président ukrainien, toujours vêtu d'un t-shirt kaki, dont le discours a été retransmis en direct dans l’hémicycle du palais Bourbon, où deux drapeaux ukrainiens flottaient en face du bureau du Président de l'Assemblée nationale.
Volodymyr Zelensky a, entre autres, comparé les ruines de Marioupol, ville du sud de l’Ukraine bombardée sans relâche depuis plusieurs jours par l’armée russe, à celles de Verdun lors de la Première Guerre mondiale.
Il a notamment rappelé l’horreur du bombardement récent d’une maternité de la ville, dans laquelle une femme enceinte et son bébé sont morts. «L’armée russe ne distingue pas les objets qu’elle vise, les Russes bombardent tout, les universités, les hôpitaux, tout. Ils ont apporté la terreur sur le sol ukrainien», a-t-il déploré.
Zelensky demande à ce que les entreprises françaises quittent la Russie
Volodymyr Zelensky s’est aussi dit très reconnaissant de l’engagement d’Emmanuel Macron qui fait preuve, a-t-il dit, «d’un véritable leadership» dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie. Il a toutefois appelé la France à continuer d’apporter son aide aux Ukraniens, par le biais de sanctions toujours plus fortes contre Vladimir Poutine. «Les entreprises françaises doivent quitter le territoire russe», a-t-il réclamé, citant notamment Leroy Merlin et Auchan, qui doivent selon lui «cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie».
«Demain, cela fera un mois que le peuple ukrainien se bat. Nous avons besoin d’encore plus d’aide et de soutien», a encore plaidé le président ukrainien, demandant à ce que la France continue de livrer des armes antichars et des avions de combat.
Paris doit «mettre fin à cette guerre contre la liberté, l’égalité et la fraternité», référence à la devise de la République française, pour Volodymyr Zelensky, qui souhaite que la guerre puisse prendre fin, pour que les Ukrainiens n’aient plus à mourir sous les bombes, et soient traités avec la même dignité et le même respect que lorsque «la France a dit au revoir à Belmondo». Des mots qui ont provoqué une ovation des parlementaires.