Anne Hidalgo organise un grand meeting ce mardi au Parc des Expositions de Limoges, deux semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle. Un rassemblement en présence de François Hollande, qui viendra appuyer la candidature de la socialiste.
Un soutien a priori apprécié à gauche, alors que les rumeurs sur une candidature de l’ancien président ont circulé un temps. Début janvier, il avait ainsi affirmé qu’il n’était pas candidat «pour l’instant», laissant planer le doute. Selon le journal Le Monde, François Hollande avait réellement envisagé de se présenter pour rattraper le retard d’Anne Hidalgo, en difficulté dans les sondages, mais le projet a été avorté.
Selon Jean-Christophe Cambadélis, l'ex-premier secrétaire du PS, sa venue ce mardi à Limoges est «la démonstration que Anne Hidalgo n'est pas seule», rappelant que de nombreux «éléphants», comme Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, ou lui-même la soutiennent, tout comme «la quasi-totalité des élus socialistes», qui lui ont apporté leur parrainage. Cependant, malgré le soutien des élus, la maire de Paris n’est pour l’heure créditée que de 3% des intentions de vote, selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, loin derrière Jean-Luc Mélenchon, le premier des candidats de gauche, crédité de 13% des voix au premier tour.
Mais certains socialistes sont plus mitigés quant au soutien de François Hollande. «C'est un soutien comme la corde soutient le pendu», a déclaré un cadre du parti à l’AFP. «Anne Hidalgo est une femme d'Etat, continuatrice d'une histoire sociale et visionnaire sur l'écologie. La ramener au hollandisme est un rétrécissement».
La semaine dernière, François Hollande avait même affirmé au quotidien Nice Matin qu’il avait une forme de «regret» de ne pas s’être présenté pour le scrutin d’avril prochain. «Mais les conditions politiques n’étaient pas réunies, faute d’un parti suffisamment solide pour porter une candidature victorieuse», a-t-il poursuivi, égratignant au passage la direction de son parti.
François Hollande estime donc que «dès le lendemain de l’élection», il faudra «reconstruire cette force politique qui devra être claire sur sa ligne laïque et républicaine et sur sa stratégie à l’égard de la gauche radicale». Ce renouveau du Parti socialiste se fera-t-il autour de sa personne ?