Avis aux usagers des transports en commun franciliens. Une nouvelle journée de grève a été décidée pour le vendredi 25 mars, par l'ensemble des organisations syndicales de la RATP, qui réclament toujours une revalorisation salariale et qui dénoncent également l'ouverture à la concurrence du réseau.
Le 18 février dernier, une première journée avait déjà fortement perturbé le réseau de la RATP – qui gère notamment le métro, une partie des RER A et B ainsi que plusieurs lignes de bus et de tramways – avec pas moins de 8 lignes de métro complètement à l'arrêt et un trafic très limité en dehors des heures de pointe.
Et cette journée du 18 février n'avait pas été choisie au hasard, puisqu'une réunion importante au sujet des négociations salariales des agents du groupe se tenait ce jour-là entre la direction et les organisations syndicales représentatives (OSR).
Mais à l'issue de cet entretien, ces dernières avaient fait part de leur déception. «La direction est restée sur les 0,4 % initiaux et n'a pas augmenté l'enveloppe des salaires», avait par exemple déploré la CFE-CGC RATP.
L'ensemble des syndicats remontés
Une discussion stérile qui a poussé les syndicats à «continuer de porter ensemble la revendication de reconnaissance des agents RATP», a indiqué FO dans un communiqué à l'issue d'une réunion en intersyndicale. Ensemble, ils ont donc convenu de porter à nouveau leurs revendications lors d'une deuxième journée de grève le vendredi 25 mars prochain.
Tous les syndicats de la RATP contestent les augmentations de salaire proposées dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO). Ils jugent la hausse générale de 0,4 % insuffisante alors que la RATP avance le chiffre de 2,7 % d'augmentation moyenne répartie entre des mesures catégorielles et des mesure d'avancement individuelles.
#RATP : Lors de la réunion de #NégociationSalariale du 18 février, la direction est restée sur les 0,4 % initiaux et n'a pas augmenté l'enveloppe des #salaires.
L'intersyndicale se rencontrera dans les prochains jours.#CFECGC pic.twitter.com/9IscuCzRfp— CFE-CGC (@CFECGC) February 21, 2022
Pour rappel, le lundi 14 février, la RATP avait assuré avoir proposé aux syndicats «une augmentation moyenne de 2,7 % des rémunérations», ainsi qu'un «intéressement» qui «pourrait être supérieur à celui des années précédentes». Au total, ce serait donc «plus de 100 millions d’euros qui seront redistribués aux salariés en 2022», entre l'augmentation des salaires et l'intéressement, explique le groupe.
«Les 2,7 % mentionnés par la direction ne concernent qu’une partie du personnel et est principalement constitué des promotions liées à l’acquisition d’expérience et de nouvelles compétences ainsi que la prise de nouvelles responsabilités par le personnel concerné», s'était défendu Frédéric Ruiz, le président de la CFE-CGC RATP, qui avait indiqué que les 0,4 % restants ne correspondaient en fait qu'à «diverses mesures très ciblées».
Ce dernier avait d'ailleurs annoncé qu'un préavis pour une grève concernant le réseau de surface – bus et tramway – avait déjà été déposé pour le 25 mars afin de «défendre l'intérêt des salariés dans le cadre de l'ouverture à la concurrence». «Sans inflexion majeure de l'entreprise», le 25 mars marquera le début «d'une action longue et dure pour le service public», a de son côté prévenu le syndicat FO, majoritaire chez les conducteurs de métro.