Des présidents réunis par-delà les clivages politiques et les frontières. Dix ans après les attentats commis par Mohamed Merah, qui en 2012 avait tué sept personnes dont trois enfants et un enseignant de l'école juive Ozar Hatorah, une grande cérémonie d'hommages aux victimes a été organisée ce dimanche 20 mars, à Toulouse.
Lors de ces commémorations, organisées par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Emmanuel Macron ainsi que le président de l'État d'Israël, Isaac Herzog, mais également les deux ex-chefs de l'Etat français Nicolas Sarkozy et François Hollande ont fait le déplacement.
Pour rendre hommage à toutes les victimes, plusieurs discours ont été prononcés, notamment celui de Samuel Sandler, le père de Jonathan Sandler, assassiné par Mohammed Merah, et grand-père d'Arié et Gabriel Sandler, également assassinés par le terroriste.
Samuel Sandler : «Ce 28 janvier 2012, c’est la dernière fois que je tiens contre moi mon fils et mes deux petits-fils […] Ils ont encore 51 jours à vivre» pic.twitter.com/lOrzdrYppN
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Franck Touboul, le président du Crif de Toulouse, n'a pu retenir ses larmes lors de son discours prononcé en hommage aux victimes.
Franck Touboul, président du Crif Toulouse, pris par l’émotion lors de l’hommage aux victimes des attentats de Toulouse et Montauban pic.twitter.com/GpHGWGsGUb
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Isaac Herzog et Emmanuel Macron ont également prononcé deux discours successifs à la Halle aux grains, une salle de concert symphonique située dans le centre-ville de Toulouse.
Isaac Herzog : «Aujourd’hui encore nous entendons parler d’attaques antisémites à travers le monde, et nous sommes exposés à une haine inqualifiable sur les réseaux sociaux» pic.twitter.com/vYCUC66eS5
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«Nous sommes là dix ans après, nous sommes là toujours ensemble et nous serons là car nous sommes plus forts que les terroristes [...] Nous n'avons pas baissé la tête, nous n'avons pas non plus baissé les bras», a notamment déclaré le président de la République.
Emmanuel Macron : «Du haut de ses 30 ans, Imad Ibn Ziaten nous a rappelé que la France ne se couchait devant personne» pic.twitter.com/hiuGa4FNbM
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Emmanuel Macron : «L’antisémitisme et l’antisionisme sont les ennemis de notre République» pic.twitter.com/fP2KPy6IAT
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«Leur présence conjointe entend marquer l'amitié qui lie la France et Israël, ainsi que la volonté des deux chefs d'État de poursuivre leur lutte commune contre le terrorisme et contre l'antisémitisme», avait indiqué en amont de la cérémonie l'Elysée.
La maire de Paris et candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, ainsi que les deux actuelles premières dames, Brigitte Macron et Michal Herzog, ont également participé à l'événement.
une gerbe déposée dans la cour de l'école
Le président français et son homologue israélien sont arrivés à l'école Ohr Torah - le nom donné à l'école Ozar Hatorah après la tuerie perpétrée par Merah - à 15 h et ont ensuite déposé une gerbe dans la cour de l'école, au pied de l'Arbre de vie, le monument érigé en hommage aux victimes, avant d’échanger avec Yaacov Monsonego, le directeur de l’école, et son épouse.
Le 19 mars 2012, le jihadiste Mohamed Merah tuait un enseignant de l'établissement, Jonathan Sandler 30 ans, et ses fils Arié et Gabriel, 5 et 4 ans. Puis, dans la cour de l'école, il abattait froidement Myriam, 7 ans, la fille de Yaacov Monsonego.
Quelques jours auparavant, le 15 mars 2012, le terroriste islamiste avait assassiné deux militaires à Montauban Abel Chenouf, 25 ans, et Mohamed Legouad, 24 ans. Celui que la presse avait surnommé le «tueur au scooter» avait lancé sa funeste série le 11 mars en tuant Imad Ibn Ziaten, un officier parachutiste de 30 ans.