Le Front de libération national de la Corse (FLNC) a menacé ce mercredi 16 mars, dans un communiqué à Corse-Matin, de reprendre la lutte, soulignant le «déni méprisant» de l'Etat face aux aspirations du peuple corse.
«Chez nous la révolte provoque l'insurrection», avertit le communiqué du mouvement indépendantiste clandestin.
«Si l'Etat français demeurait encore sourd (...) aux juste revendications d'un peuple qui ne demande qu'à exister», «les combats de la rue d'aujourd'hui seront ceux du maquis de la nuit de demain», poursuivent les militants.
Cette prise de parole intervient quelques jours après les violentes manifestations organisées en Corse en soutien à l'indépendantiste Yvan Colonna. Membre du commando qui a assassiné le préfet Claude Erignac en 1998, il a été agressé le 2 mars dernier dans la prison d'Arles par un détenu radicalisé.
«Dans un esprit d'apaisement», le gouvernement a levé le statut de «détenu particulièrement signalé» de deux autres membres du commando, ouvrant la voie à un rapprochement en Corse des deux détenus.
Présent en Corse ce mercredi pour deux jours afin d'apaiser les tensions, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit prêt à aller «jusqu'à l'autonomie de l'île», l'une des revendications des manifestants.
Le FLNC avait officiellement déposé les armes en 2014, au terme de quatre décennies de lutte armée marquées par plus de 4.500 attentats revendiqués.