A l'appel du Réseau d'actions contre l'antisémitisme et tous les racismes (RAAR), une marche contre l'antisémitisme est organisée aujourd'hui, dimanche 13 mars à Paris, dix ans après la tuerie de l'école Ozar Hatorah, à Toulouse. Elle partira à 16h30 depuis la place de la République pour rejoindre la place des 260 enfants (4e).
«Dire "non à l'antisémitisme", c'est dire "oui à une société fraternelle», a annoncé fièrement le RAAR, qui organise cette marche symbolique dix ans après les attentats de Toulouse et Montauban, au cours desquels Mohamed Merah avait tué sept personnes dont trois enfants juifs et fait six blessés.
«Afin de marquer le 10e anniversaire de ces événements, le Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) prend l’initiative d’une marche qui affirme publiquement une opposition ferme à l’antisémitisme et à toutes les formes de racisme», a ajouté l'associatio en amont de a tenue de l'événement.
Le parvis des 260 enfants, où la marche doit se conclure, tire son nom des 260 élèves de l'école des hospitalières Saint-Gervais qui furent déportés et assassinés parce que juifs durant la Shoah. Un «lieu symbolique» choisi par le RAAR pour y organiser «un moment de mémoire et de mobilisation». L'occasion pour de nombreuses organisations et autres associations – qui «partagent ces mêmes préoccupations» – de revenir sur la situation de l'antisémitisme, toujours pressant en France.
Un récent sondage Ifop, réalisé pour l'American jewish commitee et la Fondation pour l'innovation politique, montre en effet qu'une majorité des Français sondés évitent de s'identifier comme juifs, par crainte de représailles, alors que plus d’un Français juif sur deux (53 %) déclare avoir déjà été victime d’insultes antisémites.
Et de rappeler tous les actes meurtriers antisémites, qui ont tragiquement eu lieu en France, dont l’assassinat d’Ilan Halimi en février 2006, l'attaque de l'Hypercacher en janvier 2015 lors duquel quatre personnes juives avaient été tuées, ainsi que l'assassinat de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018.