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Droits des femmes : quelles sont les propositions d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?

La lutte contre les violences faites aux femmes était la «grande cause nationale» du quinquennat d'Emmanuel Macron La lutte contre les violences faites aux femmes était la «grande cause nationale» du quinquennat d'Emmanuel Macron. [Alain JOCARD / AFP]

Les deux candidats à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont formulé quelques mesures pour défendre les droits des femmes, en matière d'égalité salariale mais aussi de sécurité.

Selon un sondage de l’institut Kantar pour la Fondation des Femmes, publié en mars dans le JDD à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, 79% des Français estiment que les engagements des candidats à la présidentielles sur la question des droits des femmes sont importants voire prioritaires pour choisir pour qui voter en avril. 55% des sondés estiment d’ailleurs que la place accordée à la question des droits des femmes est insuffisante dans cette campagne présidentielle.

Par ailleurs, un sondage réalisé par l'Ifop pour le magazine Elle publié ce mercredi 20 avril indique que 49% des femmes françaises estiment que Marine Le Pen est féministe contre seulement 30% pour Emmanuel Macron. Elles font de manière générale plus confiance à la candidate du Rassemblement national pour défendre leurs droits et leur sécurité.

Emmanuel Macron

Le président sortant avait fait de l’égalité entre les hommes et les femmes la «grande cause nationale» de son quinquennat. Si Emmanuel Macron a appelé les Français à lui faire confiance pour un second mandat, force est de constater que son bilan en la matière est bien loin des ambitions annoncées lors de la campagne de 2017, selon plusieurs associations qui se sont penchées sur la question. «Le verdict est sans appel : le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est largement insuffisant», selon un rapport des ONG Oxfam, Equipop et Care France. Elles indiquent par exemple que le budget dédié à l’égalité homme-femme représente 0,25% du budget de l’Etat en 2022, et que les mesures misent en place pour lutter contre les violences conjugales sont encore très en dessous des attentes. Les associations ont toutefois jugé «encourageantes» les mesures favorisant les droits sexuels et reproductifs des femmes, avec notamment l’allongement du délai de l’IVG et l’ouverture de la PMA aux femmes seules.

Le lundi 7 mars dernier, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a indiqué que l’index égalité professionnelle, mis en place en 2018 dans les entreprises, censé montrer les écarts de salaires entre les hommes et les femmes, mais aussi les différences d’accès aux promotions et augmentations, est bien «installé dans le paysage». «C’est maintenant le moment de travailler à l’améliorer. Cela devrait être un des chantiers du prochain quinquennat», a-t-elle estimé.

Dans son programme, Emmanuel Macron évoque également une «politique ambitieuse pour la santé des femmes», sans toutefois détailler de quoi il s'agit. Concernant la sécurité des femmes, le président sortant propose de doubler la présence des forces de l'ordre dans les transports, et également de tripler l'amende contre le harcèlement de rue.

Marine Le Pen

La lutte contre les violences faites aux femmes ou l’égalité entre les femmes et les hommes ne fait pas partie des thèmes privilégiés de Marine Le Pen. Cependant, la candidate du Rassemblement national a émis plusieurs propositions sur ces problématiques, notamment dans le volet «sécurité» de son programme.

«La liberté des femmes, de s’habiller comme elles le souhaitent, de prendre les transports en commun, de se déplacer dans l’espace public est trop souvent entravée par une forme de violence insidieuse, insupportable, qui devient endémique et que constitue le harcèlement de rue à connotation sexuelle», constate la candidate, qui propose que toutes les personnes condamnées pour des faits «d’outrages sexistes» (ou harcèlement de rue) soient inscrites dans le fichier des criminels et des délinquants sexuels.

Marine Le Pen propose également de «doubler l'allocation de soutien aux familles monoparentales», dont on sait qu’elles sont en grande majorité des familles de femmes seules avec leurs enfants, de 116 euros à 230 euros par mois.

La candidate du Rassemblement national entend également agir en faveur des femmes grâce à son combat contre le fondamentalisme islamiste, notamment en interdisant le port du voile dans l'espace public, car estime qu'il est entre autre le symbole d'une oppression des femmes.

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