Marine Le Pen a tenu un meeting à Aigues-Mortes (Gard) ce samedi 5 mars. Actualité oblige, la candidate du Rassemblement national s'est largement exprimée sur la guerre en Ukraine qui s'est imposée au coeur de la campagne présidentielle française. Mais elle a, aussi, attaqué de front Emmanuel Macron, son principal adversaire.
Au moment où le conflit ukrainien semble s'enliser, avec l'évacuation de Marioupol encerclée par les Russes reportée ce samedi et les combats autour de Kiev qui s'intensifient, Marine Le Pen a d'abord abordé l'épineuse question des réfugiés, un sujet éminemment sensible auprès de ses électeurs.
«Ce n’est pas parce que nous sommes patriotes que nous devons refuser une hospitalité et un accueil temporaire», a décidé la candidate RN, ajoutant que «la France s’honore à prendre part à l’accueil des réfugiés ukrainiens».
Un rare point d'accord, donc, avec le président sortant qui mérite d'être souligné, Emmanuel Macron ayant lui aussi affirmé que «la France doit prendre sa part» pour accueillir la population d'Ukraine contrainte de fuir un pays en guerre.
«Nous allons ramener Jupiter dans le réel»
Mais Marine Le Pen a très vite embrayé sur le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron, indiquant qu'elle souhaitait, en s'octroyant ce droit d'inventaire, «ramener Jupiter dans le réel.»
Immigration, économie, social... Pour la candidate du Rassemblement national, c'est clair : rien ne va. «Nos dirigeants nous ont laissés vulnérables face aux tempêtes que nous vivons», a-t-elle jugé.
En amont de ce rassemblement, alors en visite dans la matinée au Grau-du-Roi non loin d'Aigues-Mortes, Marine Le Pen avait du reste commencé sa journée en taclant Eric Zemmour, son autre grand adversaire de la présidentielle.
A la veille du très probable ralliement de sa nièce, Marion Maréchal, au candidat Reconquête, elle l'a ainsi attaqué sur sa campagne qui, selon elle, est en perte de vitesse.
«La pauvre Marion est transformée en sorte de bouée de sauvetage d’une campagne qui est en train de s’effondrer sur elle-même», avait ainsi lancé Marine Le Pen aux journalistes, ajoutant : «c'est dommage parce qu’elle mérite mieux que ça».
Ce probable ralliement de Marion Maréchal à Eric Zemmour pourrait-il lui permettre de devancer Marine Le Pen ? Pour le savoir, les sondages des prochains jours seront très observés.
En attendant, le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, rendu public hier vendredi, créditait Marine Le Pen de 17% d'intentions de vote, derrière Emmanuel Macron premier à 28%. Dans cette étude, Valérie Pécresse obtient, elle, 13% des intentions de vote, soit un point de plus qu'Eric Zemmour, quatrième avec 12%.