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Collectivités : les assises de la sécurité de France Urbaine ont lieu aujourd'hui

France urbaine a notamment regroupé 40 propositions sécuritaires à l'adresse des candidats à la présidentielle. [Image d'illustration THOMAS SAMSON / AFP]

Thème incontournable de la campagne présidentielle, la sécurité sera au centre des débats, ce jeudi 3 mars au Creusot (Saône-et-Loire), à l'occasion des assises de la Sécurité de France Urbaine.

En organisant cet événement, l'association, qui réunit les grandes collectivités du pays, entend ainsi interpeller les différents candidats à la présidentielle sur ce sujet majeur. 

Pour l'occasion, aux côtés des élus, certains candidats à la fonction suprême, ou leurs porte-paroles, ont fait le déplacement.

Voici tout ce qu'il faut savoir sur les assises de la Sécurité de France Urbaine.

Que représente France Urbaine ?

Se présentant comme «l’association de référence des métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et grandes villes», France urbaine est présidée par Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes et présidente de Nantes Métropole.

Militant pour «la diversité urbaine et l’alliance des territoires», France urbaine est constituée de 106 élus de tout bord politique, représentant quelque 2.000 communes de toutes tailles, englobant elles-mêmes près de 30 millions de Français.

Engagée sur des grands thèmes de société, comme l’écologie, l’éducation, et bien sûr la sécurité, France urbaine permet d’engager «un dialogue permanent avec l’ensemble des acteurs de la société aux niveaux local, national, européen et international».

Le programme à la loupe

Le coup d'envoi de cette journée sera donné à 10h par un discours d'ouverture, a fait savoir France urbaine dans un communiqué.

Puis, vers 10h15, seront restituées 5 concertations territoriales menées en amont à Cherbourg avec le maire (PS) de la ville Benoît Arrivé, à Marseille avec l’adjoint (PS) au maire en charge de la tranquillité publique Yannick Ohanessian, à Metz avec le président de l’Eurométropole François Grosdidier (LR), à Besançon avec la maire (EELV) Anne Vignot et à Toulouse avec l’adjoint au maire (LFA) en charge de la sécurité et de la bonne tenue de l’espace public Emilion Esnault.

L’objectif de cet atelier est de recueillir les impressions et les inquiétudes sur le terrain afin de construire des propositions concrètes sur le thème de la sécurité pour le prochain locataire de l'Elysée.

En fin de matinée, vers 11h15, une table-ronde sur le thème «Perspectives européennes en matière de sécurité» se tiendra en partenariat avec le Forum français pour la sécurité urbaine avec la présence de Willy Demeyer (bourgmestre de Liège en Belgique et président du Forum européen pour la sécurité urbaine) et Roger Vicot (maire de Lomme dans le Nord et président du Forum français pour la sécurité urbaine).

Point d'orgue de ces assises, entre 14h et 17h, est programmée l'audition des candidats ou de leur porte-parole. Anne Hidalgo sera l’unique candidate à la présidentielle présente à cet évènement. Toutefois, Eric Zemmour (Reconquête!), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Valérie Pécresse (LR), Fabien Roussel (PC), Marine Le Pen (RN) et Yannick Jadot (EELV) seront représentés par leur porte-parole, à savoir respectivement Nicolas Bay, Ugo Bernalicis, Pierre Garzon, Thibault de Montbrial, Julien Sanchez et Sabrina Sabaihi.

Pour donner des pistes de réflexion aux différents candidats, France urbaine a regroupé 40 propositions sur les thèmes de la police municipale, de la lutte contre le radicalisme, du lien avec l’institution judiciaire et des politiques de prévention.

Un enjeu politique majeur

Selon un sondage CSA pour CNEWS dévoilé début novembre, 93% des Français ont indiqué que la sécurité était une préoccupation importante. D’ailleurs, ils ont jugé négatif le bilan d’Emmanuel Macron sur cette thématique pour 62% d’entre eux, d’après un autre sondage CSA pour CNEWS réalisé début février 2022.

Ces derniers mois, les agressions portées à l’encontre des élus français se sont multipliées en France, faisant réagir la classe politique. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a affirmé que plus de 300 plaintes pour «menaces de mort» avaient été déposées par des élus lors des six derniers mois de 2021.

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