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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir du discours de Jean Castex à l'Assemblée

Présent à l'Assemblée nationale ce mardi en début d'après-midi pour évoquer la situation après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Premier ministre Jean Castex est revenu sur les mesures prises par la France dans le cadre de l’Union européenne mais également au sein de l’Otan.

Le pensionnaire de Matignon a dénoncé l’«acte de guerre» russe contre les Ukrainiens. Une «agression cynique et préméditée» que «la France condamne de la manière la plus absolue».

«Nous faisons face à une situation de guerre mais également à un tournant dans l'histoire de l'Europe et de notre pays», a affirmé Jean Castex qui est ensuite revenu sur les différents types de sanctions, le soutien et l’action de la France dans ce conflit.

Devant un hémicycle quasiment plein, et en présence de l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, le Premier ministre a fait une allocution dans le cadre de l’article 50-1 de la Constitution qui prévoit un débat sans vote.

La «France n’a pas ménagé ses efforts pour faire valoir la voie de la raison et de la paix», a déclaré le chef du gouvernement qui a pointé du doigt les «mensonges» de Vladimir Poutine : «Il a profité de la situation dans le Donbass» pour «renverser le gouvernement légitime d’un pays de 44 millions d’habitants». Le «premier acte d’une crise qui sera longue», a-t-il assuré.

Un «paquet de sanctions inédit par son ampleur»

Jean Castex a ensuite rappelé les mesures prises par la France dans le cadre de l’Union européenne, dont elle assure la présidence, mais également au sein de l’Alliance atlantique (l’Otan). Les sanctions contre la Russie «couvrent un éventail large des activités économiques russes». Un «paquet de sanctions inédit par son ampleur» et dont les «effets se font déjà ressentir».

Le Premier ministre a également annoncé le gel des «avoirs et des ressources économiques détenus et contrôlés par les personnes sur lesquelles s’appuient le pouvoir» du Kremlin soit «476 personnes» dont Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

En réponse à ces sanctions économiques, le gouvernement français s’attend à «des contres mesures» et a affirmé qu’il était «prêt» à y faire face. Jean Castex a précisé que l’État accompagnerait au mieux les entreprises et les citoyens à affronter ces conséquences.

«Un plan de résilience sera finalisé dans les tout prochains jours», notamment pour aider les filières industrielles et agricoles. «C’est bien la Russie qui va le plus souffrir de ces sanctions», a insisté le pensionnaire de Matignon.

Le peuple russe «victime collatérale de Vladimir Poutine»

Selon lui, la rapidité et l’ampleur des sanctions ont «surpris le président Poutine». «Nous pouvons être fiers de l’Europe» qui a démontré que les européens étaient «les acteurs de leur sécurité collective», a-t-il martelé.

En soutien à l’Ukraine, Jean Castex a annoncé «un appui économique renforcé portant sur 300 millions d'euros d'aide immédiate», ainsi que «des livraisons de carburant et de matériel militaire, y compris de l’armement, en liaison avec nos partenaires européens» pour les forces armées ukrainiennes.

Cette aide militaire n’exclut pas le «maintien du dialogue» avec les différents partis engagés dans le conflit, a précisé Jean Castex qui reste «persuadé que la diplomatie a encore toute sa place pour mettre fin à la guerre» et ainsi «faire taire les armes».

Sans avoir de détails mais en évoquant les «chaînes de désinformation» russes, le Premier ministre, qui doit à nouveau s'exprimer ce soir à 19h, au Sénat, a aussi porté l’attention sur l’importance de la communication et de s’adresser «aux grand peuple russe», «victime collatérale des actions de Vladimir Poutine».

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