La défenseure des droits, Claire Hédon a désavoué lundi la décision prise par la mairie de Valence de priver des aides municipales les familles des mineurs délinquants. Une décision qui nuit, selon elle, à l'intérêt supérieur de l'enfant.
Nicolas Daragon, le maire (LR) de Valence, lui contre-attaque et dénonce une décision «ahurissante». La mesure avait été décidée par sa municipalité après des violences urbaines survenues fin 2020. La mairie avait alors pris la décision de suspendre les chèques cultures, ceux pour accéder au sport, ainsi que différentes aides pour les transports ou la cantine.
Face à la demande de suppression de sa mesure par la Défenseur des droits, Nicolas Daragon se défend : «C'est important pour deux motifs majeurs : le premier, c'est de sanctionner les personnes qui démissionnent de leur devoir d'éducation parentale», explique-t-il sur CNEWS.
Une mesure pour réduire le nombre de jeunes délinquants
Selon l'édile de Valence, «ce sont bien les parents qui sont démissionnaires et qui n'assument pas leur devoir d'éducation. Le deuxième motif, c'est quand on verse une aide pour un enfant, on la verse aux parents et non pas sur le compte en banque de l'enfant. Donc c'est bien au porte-monnaie des parents qu’il faut taper s'ils n'assurent pas l'éducation de leurs enfants.»
Dans son rapport, Claire Hédon a estimé que la mesure du maire de Valence nuisait à l'intérêt supérieur des enfants. Une accusation balayée par Nicolas Daragon : «je pense que c’est le contraire, que nous agissons en faveur des victimes de ces enfants et nous agissons pour que les parents se mobilisent pour assurer l’éducation de leurs enfants», affirme-t-il.
À Valence, une trentaine de famille seraient concernées par cette suspension des aides municipales.