Invité de la matinale de CNEWS lundi matin, Louis Aliot, porte-parole de Marine Le Pen, est revenu sur l'utilisation du terme «grand remplacement» par Valérie Pécresse ce dimanche. «Cela prouve qu'elle est en difficulté», estime-t-il.
Lors de son premier grand meeting au Zénith de Paris ce dimanche, la candidate Les Républicains a en effet convoqué cette théorie chère à l’extrême droite et en particulier à Éric Zemmour, en affirmant qu’il n’y a «pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement».
Valérie Pécresse avait pourtant affirmé il y a quelques mois, lors du Congrès des Républicains, qu’elle détestait cette expression, qui selon elle, «donne le sentiment que tout est foutu». Un revirement dans son discours politique qui n’est pas anodin.
«Elle essaye de se raccrocher comme elle peut à un certain nombre de thématiques pour tenter d’éviter l’hémorragie dans son propre parti», a analysé le porte-parole de Marine Le Pen. (…) Je pense que les gens qui changent comme ça d’opinion, ce n’est pas très bon, et qu’il vaut mieux se concentrer sur l’essentiel.»
Créditée de 16% des voix au premier tour de l’élection présidentielle, derrière Marine Le Pen (18%) et Emmanuel Macron (23%) selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, Valérie Pécresse pourrait être en train d’essayer de grappiller des voix du côté d’Éric Zemmour et de convaincre les électeurs de droite inquiets concernant l'immigration, en évoquant le «grand remplacement», pour avoir une chance de passer au second tour.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national n’a quant à elle jamais été extrêmement claire concernant son opinion sur cette théorie développée par l’essayiste Renaud Camus. Si elle a affirmé plusieurs fois «ne pas connaître» cette théorie, et estimé qu’il s’agissait de propos complotistes, Marine Le Pen a cependant déjà mis en doute les données gouvernementales sur l’immigration, et notamment déclaré en 2011 : «Ces chiffres montrent que non seulement l’immigration en France n’a pas été freinée mais qu’elle est volontairement accélérée dans un processus fou dont on se demande s’il n’a pas pour objectif le remplacement pur et simple de la population française.»