Quatre individus ont été interpellés entre le 8 et le 10 février 2022 dans le cadre d’une enquête sur la vente illégale de 3.000 faux pass sanitaires en Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France, a annoncé la gendarmerie ce samedi 12 février.
Cette opération a été menée par l’Office Centrale de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, avec l’aide de la section de recherches de Grenoble et des groupements de gendarmerie de Haute-Savoie, de la Drôme et du Rhône.
Lors de la perquisition des domiciles des quatre individus qui sont suspectés d’être impliqués dans cette affaire, les forces de l’ordre ont découvert «de nombreux téléphones et supports numériques contenant des données et des éléments permettant de matérialiser des faux pass», précise le communiqué.
Pour pouvoir créer ces 3.000 faux pass sanitaires, ils ont détourné des données des comptes professionnels de personnels de santé. Pour le moment, le nombre exact de ces détournements n’a pas été communiqué.
9 mois de détentions à domicile pour l'un des accusés
Grâce aux bénéfices réalisés sur ces ventes illégales, les membres de ce réseau ont pu s’acheter de nombreux biens de luxe, comme en témoignent les différentes saisies réalisées. Des montres Rolex, Audemars Piguet, du matériel multimédia ou encore un véhicule de type 4x4 ont été achetés «au cours ou après la période des faits».
Sur les quatre individus arrêtés, deux ont été remis en liberté après leur garde à vue, dans l’attente de suites judiciaires. Le troisième est, lui, convoqué devant la justice et le dernier a été jugé ce vendredi 11 février 2022 en comparution immédiate par le tribunal de Valence. Il a été condamné à neuf mois de détention à domicile avec le port d’un bracelet électronique.