Alors que s'achève la 2e semaine de son procès pour le meurtre de la petite Maëlys, Nordahl Lelandais a reconnu ce, vendredi 11 février, avoir «volontairement» tué la petite-fille, après plus de cinq heures d'interrogatoire.
C'est son avocat, Me Alain Jakubowicz, qui l'a amené à faire ses aveux, en toute fin d'audience. Jusqu'ici, la version de Nordahl Lelandais n'avait pas varié en quatre ans : il maintenait que Maelys l'avait suivi dans sa voiture pour voir ses chiens et que, s'il lui avait donné des coups, ça n'avait jamais été dans l'intention de la tuer.
Une version qu'il a finalement abandonnée aujourd'hui, après un long interrogatoire. Appelant à cesser «d'ergoter», Me Alain Jakubowicz lui a demandé : «Tu es poursuivi pour avoir volontairement donné la mort à une petite fille de 8 ans, est ce que tu le reconnais ?»
Il nie avoir violé Maëlys
Lorsque Nordahl Lelandais a répondu «oui», l'avocat a repris : «clairement, on peut oublier le terme d'accident ?». Ce à quoi l'accusé a à nouveau répondu «oui», avant de prononcer ces mots : «J'ai donné la mort à Maëlys». Il a ensuite reconnu l'enlèvement de la fillette ainsi que les agressions sexuelles infligées à deux de ses petites cousines, pour lesquelles il est également jugé. «Je reconnais l'intégralité des faits qui me sont reprochés», a conclu Nordahl Lelandais.
Au cours de cette nouvelle journée, il a néanmoins continué de nier toutes violences sexuelles sur Maëlys. «On aimerait que je dise que c'est un crime sexuel mais pas du tout», a-t-il ajouté. «Je n'étais pas du tout dans cette optique sexuelle, loin de là». «Je sais que je vais être condamné lourdement, je mérite cette peine bien sûr, je l'accepte parce qu'il y a une famille en face qui a de la peine d'avoir perdu une petite fille», a insisté l'ancien maître-chien de 38 ans.
Après l'audience du jour, Noémie Schulz, journaliste police-justice pour CNEWS a pu échanger quelques mots avec le père de Maëlys, Joachim De Araujo. Ce dernier a estimé que les mots de Nordahl Lelandais n'étaient pas «suffisants». Il doute en outre de leur sincérité.