La course aux parrainages bat son plein, à moins d’un mois du dépôt des signatures (le 4 mars). Si certains candidats ont déjà largement atteint la barre des 500 requis, d’autres sont en difficulté. La plupart étant des élus, ont-ils le droit de s’auto-parrainer ?
La règle prévoit que les sénateurs, députés, eurodéputés, maires (de communes et d’arrondissements), présidents de métropole, de communautés d’agglomération, de communautés de communes, ainsi que les conseillers de Paris et de la métropole de Lyon ont la possibilité de donner un parrainage. D’autres conseillers et présidents des DOM-TOM ont également cette prérogative.
Ils donnent leur «signature» au candidat de leur choix. Dès lors, si l’un d’entre eux est engagé dans la course à l’Elysée, rien ne lui interdit de se soutenir lui-même, en s’auto-parrainant. Le Conseil constitutionnel le détaille ainsi : «la loi ne prévoit pas de limitation au droit de tout élu de mentionner le nom d’un candidat de son choix. Ainsi, dès lors que les conditions de forme et de délai sont respectées, un candidat peut se parrainer lui-même.»
Au 8 février, date de la dernière mise à jour de la liste des parrainages, plusieurs candidats à la présidentielle 2022 avaient déjà fait cela, avec Anne Hidalgo (PS), Fabien Roussel (PCF) et Philippe Maréchal, maire de Balagny-sur-Thérain, candidat plus anonyme.