Après avoir débattu pendant de longues heures ce lundi 7 février, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron n’ont pas réussi à mettre leurs différends de côté sur la crise en Ukraine. Invité de Laurence Ferrari dans la matinale de CNEWS ce mercredi, le philosophe Michel Onfray a analysé le rapport de force entre les deux chefs d’Etat.
Michel Onfray a été amusé par les réactions de soutien envers Emmanuel Macron en réaction à l’attitude froide du président russe lors de sa rencontre au sommet avec le chef d’Etat français lundi.
«Le diable est dans les détails. Évidemment, les Macroniens nous expliquent qu’ils respectent les gestes barrières. Il ne faut pas plaisanter. La dernière fois qu’il (Poutine, ndlr) l’a reçu, c’était très chaleureux avec des embrassades et ils se seraient la main alors qu’il y avait déjà le Covid», a expliqué Michel Onfray sur CNEWS.
Au-delà de la posture de Vladimir Poutine, l’immense table des négociations a fait sourire les observateurs puisqu’elle a témoigné de l’éloignement des positions entre les deux protagonistes.
Selon le philosophe Michel Onfray, le président de la Fédération de Russie a pris sa revanche sur l’Europe, qui ne lui avait pas ouvert les bras lorsque son pays était en reconstruction il y a quelques années.
«Je pense que l’Europe n’existe pas pour Vladimir Poutine et que c’est une banque et rien d’autre pour lui. Il a voulu signifier dans quel mépris il tenait cette Europe, qui l’a refusé tout de même à une époque où l’Union soviétique avait cessé d’être soviétique et que la Russie se cherchait un destin (…) Je pense que les symboles sont là et que la France, ainsi que l’Europe, ne sont pas grand-chose pour ces gens qui ont un désir impérialiste franchement avoué», a analysé l’essayiste français.