Une sexagénaire encourt 25 ans de réclusion pour le meurtre de sa belle-mère devenue sénile, et pour avoir blessé son mari dément.
Cette peine a été requise ce mercredi, aux assises des Bouches-du-Rhône, contre Danièle Careddu.
L’accusée, âgée de 66 ans, a vécu une situation «plus que difficile», a concédé l’avocate générale dans ses réquisitions. Elle a cependant appelé les jurés «à ne pas se tromper de procès. Ce n’est pas le procès d'un système qui ne serait pas venu en aide à Danièle Careddu».
Sa belle-mère, Paulette Dufossé (85 ans), a été tuée d’une quarantaine de coups de couteau et égorgée dans son sommeil. Son mari, Marc Dufossé, blessé, est lui âgé de 58 ans.
Des actes justifiés par l'épuisement
Pour l’accusation, ils sont tous deux «les victimes expiatoires du choix obstiné de Danièle Careddu de s’occuper d'eux sans aucune aide extérieure qui lui a pourtant été proposée».
Danièle Careddu a affirmé ne plus avoir aucun souvenir de ses actes. Elle les a cependant justifié par l’épuisement d’avoir eu à s’occuper de sa belle-mère et d’un mari atteint d’un syndrome de Korsakoff consécutif à son alcoolisme.
«J’ai pété les plombs, ça devait être une fatigue générale, je ne dormais plus, je ne faisais que du ménage. Ce trop-plein de tout ce que j’ai accumulé, ça devait sortir», a expliqué la sexagénaire.
Le verdict était attendu dans la soirée mercredi.