Le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel a lancé officiellement sa campagne, ce dimanche 6 février, en organisant son premier grand meeting national à Marseille. Il a présenté, à cette occasion, son programme, lui qui, à gauche, détonne en cultivant une certaine différence.
Intitulée «La France des jours heureux», cette feuille de route, axée principalement sur la valorisation du travail et la redistribution des richesses, a été déclinée devant quelque 3.000 personnes.
«Ce n'est plus la finance qui doit commander nos vies !», a lancé le candidat communiste pour donner le ton de son premier meeting national.
Fabien Roussel a notamment proposé de nationaliser plusieurs banques et assurances, comme la BNP, la Société Générale et Axa. «Ces mesures fortes nous permettront de reprendre la main sur la finance», s'est-il justifié.
Le «Roussellement» plutôt que le «ruissellement»
Surtout, Fabien Roussel a utilisé une formule très remarquée pour faire passer ses idées. Le candidat communiste a ainsi indiqué qu'il souhaitait, s'il était élu, remplacer le «ruissellement» par le «roussellement».
Une référence claire aux allègements fiscaux pour les plus aisés mis en place sous le quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce «roussellement», a-t-il précisé serait «d'augmenter les salaires et les retraites, car quand on les augmente, l'argent va directement dans l'économie réelle, dans nos commerces, dans nos PME !» a expliqué le candidat.
Très axé sur le social et l'économie, le programme du partic communiste a pour ambition, a encore dit Fabien Roussel en clôture de son meeting «d'ouvrir un nouvel espoir à gauche.»